Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 171]

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DE FER NATIF , etc.

318. SUR. L'ORIGINE DE DIVERSES Al.ASSES

de la légèreté. spécifique du gaz inflammable des marais, se sont élevés à une hauteur peu considérable, (pour ainsi dire, comme de petits aérostats naturels , ) jusqu'à ce qu'elles retombent, bientôt après., leur enveloppe étant crevée , soit par la dissipation de l'air inflammable , Soit par la combustion de ce même air, occasionnée par l'électricité ou par toute autre cause. Cette opinion est fortifiée par le peu de durée de leur lumière, et par l'odeur de brûlé qu'offre, dit-on, leur résidu. Mais cette matière floconeuse ne pourrait jamais s'éle-

ver à une hauteur de plusieurs lieues, et encore Moins se diriger à travers .:un espace si considérable avec l'excessive rapidité qu'on observe ordinairement dans les étoiles tom-.

hantes. Au reste, avant de chercher à expliquer ce phénomène , il faudrait s'être bien assuré qu'il n'y a point eu d'erreur dans les observations,

et que ce qu'on a pris pour le résidu de la

combustion d'un météore analogue aux étoiles tombantes , n'était pas la déjection de certains oiseaux, ou l'écume de quelques cigales et d'autres insectes semblables. vent emportait : quelques-uns s'attachèrent même aux roues dé ina.VOiture. Je descendis pour les observer de plus près, et je parvins à en saisir quelques-uns, quoiqu'avec assez de peine. C'étaient de petites niasses gélatineuses semblables à

du frai de grenouilles ou à du sagou dissout par la cuisson. Je ne leur trouvai ni goût ni odeur peut-être n'est-ce

S. V I I. .E.fféts observés dans les lieux oz des ()lobes de jeu étaient tombés.

Nous avons vu que les fragmens.du bolide observé en Italie le i mai 1676, tombèrent après son explosion dans la mer, au sud-sudouest de Livourne , et avec un bruit semblable à celui du fer rouge qu'on éteint dans l'eau ;

du moins s'il faut en croire la relation de

Montanari. Cependant je ne veux pas me prévaloir de ce fait, quelque favorable qu'il soit à Ma théorie, à cause des nombreuses sions auxquelles les observateurs ont pu être exposés.

Les Mémoires de l'Académie de DUO 71 rapportent, vol. I, p. XLII , qu'après l'explo-

sion d'un bolide aperçu le ii novembre 1761, par un terris serein, à l'exception d'un très-petit nuage, l, un de ses fraamens tomba sur une maison à laquelle il mit le feu. Du moins un incendie se manifesta immédiatement après l'explosion.du bolide, et le propriétaire de la maison dit qu'il avait vu la lune se partager en deux, et qu'une des deux portions était venu fondre sur sa maison et l'avait embrasée. Il est dit aussi dans ce même article , qu'une vingtaine d'années auparavant, une étoile tombante avait occasionné de même un incendie. Barliam (1) étant à la Jamaïque en 1700 , vit tomber avec un grand bruit un bolide oui

paraissait de la grosseur d'une bombe. Qn.

autre chose qu'une matière yégétale en putréfaction.. ( Nota

de l'Auteur.)

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(1)

Philos. .Z'rans. n°. 357 r 7

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