Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 170]

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SUR L'ORIGINE DE DIVERSES MASSES

que les plus hautes régions de l'atmosphère et là, ou elles occasionnent un météore électrique instantané, ou bien elles s'enflamment réellement , mais seulement pour quelqùes instans , la rareté de l'air ne permettant pas que cette inflammation continue lorsque ces

masses s'éloignent encore plus de la ferre. C'est probablement à cela que se rapporte le météore

mentionné par M. Schneer ( Voyez ses Fragmens séleno-topograph. p. 593), qui dit avoir vu deux petits amas d'étincelles d'une lumière,

-blanchâtretraverser le champ de son télescope parallèlement l'un à l'autre. A proprement parler, les étoiles dites tombantes ne font

que se diriger en ligne droite d'un dieu du

ciel à un autre, et se dissipent aussitôt après. Leur route apparente comprend quelquefois

la plus grande partie du ciel , quelquefois

aussi on ne leur voit parcourir que quelques degrés ; elles lancent assez souvent des étincelles. Quant à leur hauteur, je ne sache pas que l'on ait fait, jusqu'à présent, des observations sur cet objet : je sais seulement que , selon le témoignage de Bridone et de Saussure,

leur hauteur apparente ne paraissait pas moindre au sommet de l'Etna et du MontBlanc qu'au pied de ces mêmes montagnes.

On devrait bien s'occuper de déterminer l'élé-

DE FER NATIF , etc: 317 soient entièrement différentes. Quelques-uns semblent être des phénomènes purement électriques comme ceux observés par Beccaria tandis qu'on trouve dans Silberschlag, Théor.

der 1762 Erschien Feuerkugel , p. 46, des exemples d'étoiles tombantes qui, a l'endroit de leur chihe , ont laissé après elles une masse

visqueuse sembla.ble-à de la gomme. Il est parlé clans le recueil intitulé : Comment. de rebus in scientid naturali et medicind ges-

iis ,vol. XXVI , pars I, p. 179, d'une masse Spongieuse de couleur grise , ressemblant au foie de soufre, et renfermant de l'alkali volatil, trouvé , dit. on, près. de Coblentz. Dans Gassendi, Phys. sect. HI, lib. II, cap. VII, et dans les Ephem. natur. Curios. cent. II, ann. 9 , obs. 71 on lit encore d'autres descriptions semblables:

Il serait possible que ces masses se fussent formées dans l'atmosphère, quoiqu'à une élévation bien inférieure à celle où l'on observe les globes de feu ; mais ce qui paraît encore plus vraisemblable , c'est qu'elles ont une origine pareille à celle des feux-follets (a) s, et qu'elles proviennent de matières visqueuses soit animales , soit végétales , qui ont été dé-

gagées par la putréfaction, et qui par l'effet

vation et la direction de ces météores,

moyen d'observations simultanées faites dans plusieurs lieux éloignés les uns des autres. Prehablement les étoiles tombantes dont je viens de parler, ne sont pas les seules météores lumineux qui offrent les mêmes apparences :

il peut y en avoir dont la nature et l'origine

Ip

(a) J'ai eu, moi-même,. en 1781 , occasion d'observer en petit une espèce de feu-follet occasionné par une matière gélatineuse. Je inc Promenais en voiture dans le parc de Dresde , par un tems fort daud , immédiatement après le soleil couché , et lorsqu'il venait de pleuvoir ; j'aperps dans l'herbe humide beaucoup de points brillans que le