Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 240]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

438

I

RAPPORT Fdi T au Conseil des Mines, sur la Mine de plomb de Glauges. Par le C. C RESSAC, ingénieur des mines. Situation de ces mines.

11 ES mines de plomb dites de Glauges , sont situées dans les communes de Glauges , dont

elles portent le nom , dans celles de SaintGenêt et de Vic ; elles sont peu distantes de la grande route de Toulouse à Limoges, et à deux myriamètres et demi de cette dernière ville.

Les mines de la commune de Glauges sont situées au lieu dit Sibioux ; celles de la commune de Saint-Genêt, à Bayaud ; et celles de Vie, à Champarnaud. Il existe sur les trois exploitations (1) neuf puits principaux de soixante à cent mètres de profondeur ; il y en a un qui a plus de deux cents mètres. Il y _avait autrefois aux mines de Sibioux , Mines de sibionx. un grand bocard que faisait mouvoir le ruisseauLavandier. Il y avait aussi des tables à laver. (1 ) Les puits étant pleins d'eau, et les autres ouvrages en très-mauvais état, il ne me fut possible d'entrer que dans deux galeries de traverse à moitié écroulées 5 je tiens tous les renseignemens suivans d'un ancien mineur, qui a travaillé autrefois dans ces mines.

'es

mrivE, DE PLOMB, etc. 439 Tous les matériaux de ces usines ont été dilapidés pendant la révolution , ainsi qu'un bâtiment assez vaste qui existait près de là, et où était la forge dans laquelle se fabriquaient les outils nécessaires-à l'exploitation : c'est là que sont situés deux puits , appelé Saint-ric-

tor, et l'autre la Magdeleine ; le premier a 71 mètres de profondeur ; le filon était peu

productif en cet endroit ; l'abondance des eaux et le peu de richesse de la mine, ont décidé à abandonner cette fouille. La fonderie, ainsi que le fourneau de coupelle , étaienc situés au lieu dit Bayaud , sur la rivière de Grandégo ; il n'y avait pas de bocard en cet endroit; on y cassait la mine avec des marteaux ; il y avait des tables à laver qui ont été détruites comme les antres usines.

Le 19 frimaire an 2

,

Étienne Faugeras le

Vergnolles , juge-de-paix du canton de Saint-

Paul , a appose les scellés sur les magasins de la fonderie où étaient tous les outils des mines.

L'Administration municipale du canton de Saint-Paul se proposait de faire vendre tous les outils nécessaires à' l'exploitation ; le vérificateur de la régie nationale de l'enregistrement et des domaines , s'en plaignit aux administrateurs du département de la HauteVienne , par une lettre en date du 6 floréal an 4, et par arrêté du 16 floréal an 4, la vente fit suspendue. Malgré cet arrêté , les municipalités de Saint-Paul et de Saint-Genêt, ont procédé postérieurement à la vente, et ont même fait enlever tous les ferremens des fours

à réverbère et de coupelle

,

et des autres

Mines de BayEtud.