Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 240]

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SUR LE CITIYRE

parlé du cuivre arseniaté , ne l'avaient cité que, sous la ferme de cristaux aciculaires, lorsque' le Cit. Lelièvre , membre du Conseil des mines, à l'inspection d'un groupe de lames vertes hexagonales biselées qu'on lui- présentait, ayant présumé l'existence d'une substance particulière , en fit l'essai, et reconnut la présence de l'oxyde de cuivre et de l'acide arsenique. Le Cit. Vauquelin vérifia bientôt après -cette indication, et détermina le rapport entre les quantités relatives dès' deuxprincipes contenus dans la même substance. Vers le même tems, une seconde fouille, entreprise dans le comté de Cornouailles,fit reparaître lé cuivre arseniaté , dont la veine précédemment exploitée se trouvait épuisée. Cette dé-

couverte était d'autant plus intéressante, que

la substance se montrait, dans son nouveau gisement, avec des caractères tout particuliers , et sous des formes jusqu'alors inconnues. M. de Bournon, qui se trouvait à portée de participer au surcroît de richesses qui en résultait peur là minéralogie, nous envoya ,. au Citoyen Gillet-Lanmont et à moi, divers échantillons choisis parmi ceux qu'il possédait ; et ce qui donnait un nouveau prix à ses dons , c'était son empressement à nous en faire jouir avant

d'avoir publié le travail .intéressant qu'il avait préparé sur la partie cristallographique, rela-

tive au cuivre arseniaté. M. Chenevix s'occupait en même - teins de l'analyse de cette substance. Bientôt: après, ils

publièrent l'un et l'autre, dans les Transactions philosophiques (1)

,

les résultats de leurs

(i) Année 18c 1 pago 199 et suiv.

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recherches ; et M. Chenevix témoigne son. admiration en voyant ici régner un parfait accord entre deux sciences qui employaient deux manières si différentes d'interroger la nature. M. de Bournon, de son côté, dit que les analyses

de M. Chenevix ont donné la sanction la plus satisfaisante à la division établie par lui-même du cuivre arseniaté en quatre espèces distinctes (1)..

Avant d'aller plus loin ; il est nécessaire de faire connaître les variétés de cuivre arseniaté que j'ai été à portée d'observer. Je me bornerai a en donner une description succincte et indépendante des lois auxquelles est soumise la struc-

ture des cristaux, l'état actuel de nos connais-

sances sur cet objet ne m'ayant permis que quelques vues hypothétiques dont je parlerai dans la suite. . Cuivre arseniaté octaèdre obtus (pl. XLII , fig.

33), incidence de P sur p 5od- 4'; de P'

sur p , 65' 8'; de p sur P', 139'1 47' (s). La (1) Voyez le Journal des _Mines , tome XI , N.. 61. (2.) J'adopte ici , à très-peu de chose près, les résultats de M. de Bournon , qui indique 5o deg. pour l'incidence de P sur p , et 65 deg. pour celle de P' surpl. Seulement, j'ai cherché des limites propres à faciliter les calculs que je me proposais de faire. Soient bac , g a c 35) , les

mêmes faces que Pet P' (fig. 33 ) ; soit ri&(g. 35 ) la hauteur de la pyramide qui a son sommet en -A (fig. 33), o n (fig. 35 ) , une perpendiculaire sur b c , et or une per-

pendiculaire sur cg : si l'on fait a o on= V2695, et or ,440 , on aura 5o deg. 4, pour l'incidence de P sur p (A-. 33) , et 65 deg. 8, pour celle de Pi sur p, ; d'où l'on déduit, par le calcul pour celle de P sur P.

,

139 deg. 47,

Ee