Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 180]

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TOMBÉ,,ES DIT CIE t.

STIR LES PIERRES DITES

furique un sel prismatique de couleur verte,

,enfin de produire, par sa combinaison avec les acides et l'ammoniaque , des sels triples , qui ne sont point précipités par les alkalis fixes. L'examen des principes obtenus successivement par les différens moyens employés pour l'analyse de la pierre de Benarez , prouve qu'elle est composée de silice, de magnésie, de fer dont une partie paraît être oxydée, de nikel et de soufre. Le fer, le nikel et le soufre, forment, suivant toute apparence , une combinaison triple particulière , qui semblerait n'être

qu'interposée entre les parties terreuse3 ; cependant je suis porté à croire, qu'au moins une partie de ces substances est en véritable combinaison avec les terres, car au moment où la pierre est attaquée par les acides , la silice se montre dans un état de division très-grand et comme une espèce de gelée. Les proportions dans lesquelles chacune des matières se trouve

dans la pierre de Benarez sont à-peu-près comme il suit Silice

Fer oxidé.

.

.

Magnésie Nikel Soufre, quantité indéterminée.

48. 38. 13 3

102.

Si l'on pouvait supposer que le fer fût dans cette pierre, à l'état métallique complet, on trouverait facilement , par l'augmentation de poids qu'il acquiert en. s'oxygénant, la propor-

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tion du soufre ; mais comme il est certain que ce métal-y est oxydé dans une quantité inconnue, celle du soufre ne peut être déterminée. Cent parties de cette pierre débarrassée au, Analyse tant qu'il est possible de le faire mécanique- de la pierre ment des matières ferrugineuses, ont été trai- pdaerBenare

tées par l'acide muriatique , étendu d'un peu d'eau. Le mélange a produit tout-à-coup, avec une vive effervescence, un gaz qui avait l'odeur

de-thydrogène sulfuré. La matière a pris la

forme d'une masse gélatineuse, ce qui semble prouver, comme on l'a dit plus haut, que la silice existe dans cette pierre à l'état de combinaison, soit avec le fer, soit avec d'autres substances. Lorsque l'effervescence fut cessée, et que le mélange eut bouilli pendant quelque tems , on l'étendit d'eau et on filtra. La liqueur avait une couleur verte, analogue à celle du muriate de fer, mais un peu plus foncée. Le résidu lavé était blanc, et pesait 49 parties. La dissolution muriatique et les lavages, réunis ensemble, furent précipités par l'ammoniaque ajoutée en excès , et agitée pendant quelque tems avec le précipité. On a remarqué que l'oxide de fer, ainsi -pré-

cipité par avait une couleur plus intensel'ammoniaque' que celle du fer obtenu dans les mêmes circonstances. Ce fer, lavé et desséché, pesait 42 parties. La liqueur, contenant l'ammoniaque surabondante à la précipitation du fer, avait acquis une couleur violette, que la chaleur ni le

contact de l'air ne lui faisaient perdre. Les carbonates alkalins n'y produisaient aucune X

inuriatique.