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SUR LES PIERRES DITES core légèrement colorée on l'a fait bouillir avec de l'acide muriatique, qui, comme on sait, s'unit plus facilement au fer oxydé ; en effet, il a pris aussi une couleur jaune-verdâtre , et la poussière est devenue beaucoup plus blanche. Après cette seconde opération, la pierre, lavée et calcinée dans un creuset de platine, ne pesait plus que 47 parties. Les acides nitrique et muriatique , qui ont passé successivement sur la pierre, comme on l'a va ci-dessus, mêlés ensemble, furent ensuite précipités par l'ammoniaque, dont on mit un excès ; on fit chauffer pendant quelque tems ; la liqueur fut filtrée, et le précipité lavé et calciné : il avait une couleur brune, et pesait 38 parties. La liqueur ammoniacale avait une légère couleur bleue, tirant sur le violet ; les carbonates alkalins n'y produisaient aucun précipité; les alkalis caustiques, au contraire , y en for312
maient un blanc assez abondant, niais la liqueur ne perdait point sa couleur violette. Ce précipité, lavé et séché à l'air, avait une nuance verdâtre , et pesait 18 parties ; la calcination le réduisit à 13. Cette matière se combina facilement à l'acide sulfurique il en résulta une dissolution qui fournit, par l'évaporation spontanée, des cristaux prismatiques,
dont la forme et la saveur ressemblaient à
celles de sulfate de magnésie ; il avait cependant une légère couleur verte, et produisait, au bout de quelques minutes , une sensation métallique dans la bouche. Pour savoir si la couleur et la saveur qu'avait le sulfate de magnésie, étaient dues à quelques substances métalliques
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3 talliques, on le fit dissoudre dans l'eau, et l'on.
y versa de l'hydrosulfure d'ammoniaque, qui , en effet, y produisit un précipité noir assez volumineux ; cependant il ne pesait que 2. parties après le lavage et la dessiccation. On reviendra plus bas sur cette matière. La liqueur ammoniacale, dont la magné.sie avait été séparée au moyen de la potasse caustique, fut mêlée avec une dissolution d'hydrogène sulfure : il se forma, par ce mélange,
un précipité noir fort volumineux, qui, lavé et séché, pesait 7 parties. Cette matière, réunie avec les 3 parties obtenues par le même moyen du sulfate de magnésie , et chauffée au rouge pendant quelques minutes , a exhalé l'odeur de l'acide sulfureux, et a pris une couleur verte très-foncée, tirant sur le brun : le tout ne pesait plus alors que 3 parties faibles. Une petite quantité de cette substance, fondue avec du borax, donna un verre couleur d'hyacinthe ; mise avec de l'acide sulfurique, étendu d'eau, elle s'y dissolvit en 'partie seulement, et une petite quantité y qui avait une.apparence métallique, refusa de s'y combiner, mais l'addition de quelques gouttes d'acide ni-
trique, en l'oxydant, favorisa sa dissolution : elle fournit, par une évaporation spontanée , 'des cristaux allongés d'un très-beau vert.
Il est évident, par les propriétés que cette matière a présentées, qu'elle n'est autre chose que de l'oxyde de nikel , car il est le seul qui, parmi les Métaux, jouisse de la faculté de colorer , par la fusion, le borax en rouge d'hyacinthe, de donner à l'ammoniaque une couleur bleue purpurine, de former avec l'acide sui-, Volume 13.
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