Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 15]

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compte, quoique uniques clans leur espèce, se sont renouvelés à des époques différentes, dans des régions très-éloignées ; ils ont été vus d'un grand nombre de témoins , parmi lesquels on compte des personnes instruites , et qui tous, sans s'être connus , se sont trouvés d'accord sur les circonstances principales qui ont accoin pagne les faits qu'ils ont naïvement racontés ; et ce qui mérite sur-tout d'être pris en considération , ces faits sont relatifs à plusieurs substances minérales, que des hommes de mé-

rite ont examinées avec l'attention la plus scrupuleuse ; Bournon , d'après leurs caractères minéralogiques, et Howard, dans leur

composition chimique ; ces savans y ont reconnu des productions d'une nature toute particulière, qui ne ressemblent à aucunes des substances minérales connues jusqu'ici, et qui ont entre elles une analogie si frappante , qu'elles

semblent faire un ordre à part dans le règne mi-

néral, où elles sont pour ainsi dire isolées,

comme le sont certaines espèces parmi les végétaux et parmi les animaux. L'origine que l'on attribue à ces substances vraiment singulières, n'est pas, comme on voit, le seul point de vue qui puisse en rendre l'étude intéressante pour les naturalistes. Des savans , aux connaissances desquels on ne peut sans injustice refuser de rendre hommage, regardent les substances en question comme tombées du ciel sur la terre. Nous n'en-

trerons dans aucune discussion sur les raisons dont ils appuient leur opinion, ni sur les expli-

cations qu'ils ont données d'un fait que beaucoup de personnes semblent encore vouloir révoquer

en doute; quel que soit l'origine de ces subs-

TOMBIES D,IT CIEL. 13 tances ; qu'elles aient été formées dans les profondeurs d'un volcan ou dans les régions élevées du ciel, ou qu'elles se soient formées dans

le sein de la terre d'où elles ont été extraites, comme le reste des substances minérales, il sera

toujours vrai de dire que ce sont des productions , qui jusqu'ici n'ont été décrites dans aucun ouvrage de minéralogie, et qui méritent d'être étudiées. Pour remplir l'objet dans lequel nous nous sommes renfermés , 11011s rapporterons l'histoire de la découverte de celles de ces substances le plus authentiquement reconnues ; nous en donnerons la description d'après Bour-

non , et nous y roindrons les résultats d'analyse obtenus par M. Howard. Histoire des pierres tombées près de Bénarés dans les Irzdes orientales.

Les détails relatifs à plusieurs pierres trouvées dans les Indes orientales, à la suite d'un

météore qui se manifesta près de Bénarés , sont extraits d'une lettre adressée par M. John Williams, au président de la Société royale de Londres. cc Le 19 décembre 1798, sur les huit heures 3) du soir, les habitans de Bénarés et des lieux circonvoisins, aperçurent dans le ciel un météore d'une clarté éblouissante, sous la forme d'une grosse boule de feu.. Il fut accon-ipa-

gné d'un grand bruit, semblable à celui du tonnerre ; quantité de pierres tombèrent à terre, près du village de Krakut , au nord de la rivière de Goomty,, à environ 14 milles de la ville de Bénarés.

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Dans le voisinage

de Juanpoor,, à 12 milles environ du lieu