Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 14]

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10 PHOSPHORESCENCE DE LA TRIMOLITE , etc.

une des extrémités du morceau, un groupe en assez grands cristaux. Le carbonate de chaux n'y appartient pas non plus à celui de dissolution lente ; il est doué de la double phosphorescence, et la lueur qu'il donne est d'une couleur orangée foncée, et très-vive : la trémolite montre absolument la même phosphorescence. Nous devons la connaissance de la trémolite du Bengale à Sir John Murrai. Elle est en cristaux assez grandis, et d'un gris verdâtre, renfermés isolément dans -un carbonate de chaux granuleux , dont les grains très-fins ont une forte adhérence entre eux caractère qui, joint à la grande blancheur de cette pierre, la fait fortement ressembler à un morceau de sucre le plus fin. Ce carbonate de chaux appartient à l'espèce de la dolomie, c'est même un de ceux dans lesquels j'ai observé la dissolution la plus lente et la plus insensible; il se dissout cependant com-

plètement dans l'acide nitrique, en ne,laissant qu'un léger résidu blanchâtre et nuageux, mais qui disparaît en étendant l'acide d'eau. Sa dureté, de beaucoup supérieure à celle d.0 carbonate de

chaux ordinaire, est de bien peu de chose audessous de celle du fluate de cette même terre il en est de même de toutes les dolomies, sans en excepter celles dont les grains ont le moins

d'adhérence entre eux. Cette dolomie n'est phosphorescente , ni par le frottement , n.i par l'action de la chaleur ; et la trémolite qu'elle renferme est absolument dans le même cas. If existe beaucoup d'autres dolomies dans lesquelles la phosphorescence de même n'existe pas; ce quia été aussi observé par M. l'abbé Haüy. Ce caractère appartient donc encore ici à la variété et non à l'espèce.

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NO TICE Su R plusieurs Substances pierreuses et métaltiquas, que l'on dit étre tombées du ciel, et

sur diftérentes espèces de fer natif; par le Cit. Tonnellier , garde du Cabinet de minéralogie de l'Ecole des mines. Extrait d'un Mémoire lu à la Société Royale de Londres, le 25 février i8o2 par HOWARD et BouRNoN.

UN fait aussi extraordinaire que celui de plusieurs substan ces dures et compactes, d'une pesanteur et d'un volume considérables, que l'on suppose formées dans l'atmosphère légère qui

entoure notre planète , ou peut-être dans des régions encore plus élevées , d'où elles seront tombées sur la terre ; un fait aussi étrange

dis-je, devait naturellement trouver des contradicteurs ; et s'il ne s'agissait que d'un fait unique', qui se serait montré ,'pour ainsi dire, avec

la rapidité de l'éclair, qui n'aurait été vu que

par un petit nombre de personnes, que le moindre événement qui paraît s'écarter du cours ordinaire des choses, saisit d'étonn.ement , 'et prive du sang-froid si nécessaire pour bien observer,

il n'y aurait là rien qui fat digne de fixe l'attention des ph-ysiçiens sages et éclairés , qui

commencent par vérifier les faits avant de chercher à les expliquer. Les faits mentionnés dans le Mémoire dent nous nous proposons de rendre