Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 256]

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PROPRd#,S, D'UN PLATRE-CINIENT%

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eXpC'riel1C,e5, a, comme tous les autres ou. , :Urie forme très - irréguitère , plus caillouroulés .

moins ,oblongue, quelquefois plate ; elle n'est .

amais-, bien grosse.

La Celeur la plus commune de la surface

extérieure, se rapproche de celle de la rouille. Elle eSt froide au toucher. Sa MOu.teur spécifique est 2, , 16. Elle est très-dure et très-difficile à briser. La forme de la'ca.ssure est assez variable ;

dinairement nette et plane , ou conchoïde, queleefois raboteuse et striée.

-Lecfragmens sont informes, à angles aigus. - La iitiance de la cassure est d'un fond gris'âtre , de couleur de rouille sur les bords. Le grain en est très-fin et très-serré, d'une apParence pâteuse : la surface de la cassure est un peu grasse au toucher, et moins froide que la surface extérieure de la pierre. Vue à la loupe, elle montre quelques points brillans , que de bons yeux peuvent y apercevoir sans ce secours.

Elle haW faiblement à la langue.

La pierre ne fait point féu avec l'acier, ,, quel que Soit le point de sa niasse qui éprouve la ,percussion.

La pointe du couteau y imprime des traces d'un blanc grisâtre, qui 'est aussi la couleur de sa poussière. -

Cette pierre fait une effervescence très-

prompte avec l'acide nitrique ; .il y a dégagement de gaz acide nitreux, et il reste sur l'au-

bier de la pierre, une teinte de rouille bien

prononcée ; elle n'est presque pas sensible sur

1.à. surface de la cassure : ce qui indique la

PROPRIT.S D'UN PLATRE-CIMENT;

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présence du fer, qui se manifes te plus décidément à la surface que dans le reste de la masse. Le Cit. Liégeard , auquel on cl oit la description qu'en vient de lire, et presque tout cet article, a soumis la pierre à l'analyse non pas pour en conclure le dosage,chimique, mais de connaître la nature des élémens qui la afin posent. Ses expériences ont été faites, et comsur la pierre crue, et sur la pierre cuite. Il y a trouvé de la chaux sulfatée de la chaux de l'alumine en moindre quantité,carbonatée, des oxydes de fer et de manganèse. Le Cit. Liégeard se propose de revenir sur cet objet, et de faire une analyse exacte de la pierre dont nous parIons : ses occupations multipliées, et le man-

que d'instrumens, l'ont empêché jusqu'à présent de s'en occuper (1). L'artiste auquel nous devons la connaissance du plâtre-ciment, s'est d'abord servi, pour le faire, d'une pierre calcaire brune, d'une apparence schisteuse , répandue abondamment sur la côte. Elle a été décrite sous le de faux-marbre , par le Cit. Liégeard (2) , nom dans le Mémoire déjà cité , et inséré dans l'Annuaire du département du Pas-de-Calais, pour l'an o. Elle est divisée en grands blocs, par des veines de chaux carbonatée cristallisée, tantôt blanche , tantôt colorée en jaune faible par le l'état d'oxyde. L'artiste enlevait et rejetaitferlesà cristaux adhérens à la pierre, avant que de la (I) Voyez à la suitè de ce Rapport l'analyse de *bette subs.,

tance , par le Cit. Drappier,, élève des mines. ( Note de& Rédacteurs. ) (2) D'après Guettard et Monnet.

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