Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 249]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

11INES DE BOUILLE Si nous envisageons les portions du territoire de la République dont il nous reste à parler, nous remarquerons qu'une très-grande partie ride sa surface arrosée par la Seine, et les la vières qu'elle reçoit , par la Somme et par Canche , jusqu'aux départemens du nord, présentent pas de mines de houille connues. sur la Si le canal de Briare ne versait pasLoire, Seine les houilles qui viennent par la recevoir ce comce vaste bassin ne pourraitde mer de l'ouest ; bustible que par les ports les pays et cet état de choses existe même pour de la voisins du cours qui ne sont pas assez , Seine , ou des rivières qui y communiquent l'Aisne, comme les départemens de la Somme, de de l'Oise, etc. Mais le nord de la France, à partir du PasMmes de de-Calais jusques aux bords du ihin, offre de houille du si immenses richesses en ce genre, qu'elles sur:Nord. ce qui a eté cité juspassent de beaucoup tout de qu'ici des autres parties laFrance , et je dirais même tout ce qui existe en d'autres pays. Les produits énoncés des seuls départemens , du Pas -de-Calais , du Nord, de Jemmappes de la de l'Ourthe et de la Meuse -Inférieure , Roer, , s'élèvent à 314,000,000 myria.grammes ou aux trois quarts de la totalité des produits de nos mines. On sait cependant que cet aperçu doit être considéré comme inférieur à l'extraction réelle, et beaucoup au-dessous de ce qu'il serait possible et facile d'obtenir. On ne peut pas douter que les mines de ces départemens ne soient en état de fournir, nonseulement à toutes nos contrées maritimes de 454

EXPLOITEES EN FRANCE. 455 l'Ouest, d'approvisionner les départemens voi-

sins de ceux du nord, et de venir livrer jusque sur le cours de la Seine, en concurrence avec les mines des bords de l'Allier et de la Loire , et même de satisfaire au dehors de la France, aux besoins des États voisins, notamment de la Batavie ; mais il faut et faciliter les moyens de transport, et diminuer les frais

d'extraction. Ces considérations sont de la plus haute importance pour l'intérêt de la France. Il sera extrêmement avantageux au commerce et à lÉtat , sous plusieurs rapports, de faire écouler au loin cette matière première dont on peut dire que ces pays regorgent, et de la distribuer sur d'autres points de notre territoire où elle manque. Il faut donc que les exploitans appliquent -a leurs travaux tous les moyens économiques que l'art de l'exploitation des mines peut fournir, et que le Gouvernement concoure avec eux à améliorer les moyens de circulation existans , à lever les obstacles qui peuvent influer sur l'élévation du prix des transports, et à créer les canaux, et les nouveaux moyens de débouchés qui sont reconnus nécessaires. Il n'y a pas d'entreprise , telle dispendieuse fat-elle, dont les frais ne fussent bientôt couverts par les bénéfices qu'on obtiendrait de ces houillères, si elle atteignait le but de faire parvenir leurs houilles dans nos ports et dans ceux de la Hollande, à des prix assez modérés pour soutenir toute concurrence étrangère. Les départemens du nord-est, tels que ceux Mines de du Mont-Tonnerre , de Rhin-et-Moselle, de INI'D"idile2itt -la. Moselle et de la Saarre, ont aussi des mines °`"