Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 248]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

452

MINES DE

ou

inférieure du cours de ce fleuve. Telles sont celles de Montrelais , situées au-dessus d'Ingrande , département de la Loire-Inferieure à deux lieues environ de son cours, et celles connues sur la rive opposée, et qui sont ex-

ploitées principalement dans le canton de SaintAubin, et à- Saint-Georges-Châteloison , près de Doué, département de Mayenne-et-Loire. Les mines de Montrelais fournissent depuis long-tems des quantités considérables de houilles , aux départemens qui avoisinent la LoireInférieure. Ces houilles sont portées à Nantes, et peuvent aussi subvenir aux besoins des ports de l'Orient et de la Rochelle, ainsi que des pays maritimes de cette contrée. Ces mines sont encore aujourd'hui plus intéressantes, à cause de la découverte qui vient d'y être faite de couches de houilles jusqu'alors ignorées , qui seront l'objet d'une exploitation neuve, et susceptible d'abondans produits. Mais malgré la proximité du cours de la Loire, le transport de la houille ne peutjusqu'ici se faire qu'à dos de cheval, et il est fort dispendieux. Les concessionnaires de cette mine se sont déterminés à ouvrir une route, depuis leur nouvelle exploitation appelée ta Chtzuvelière , jusqu'à Varades ; mais ils n'arrivent ainsi que sur un bras de la Loire appelé la Boire, dont la navigation est incertaine et difficile. Il serait bien à désirer qu'il fût pratiqué une chaussée jusqu'à la Menleraye , lieu situé sur le véritable cours de la Loire. Un grand nombre de communes se réunissent aux concessionnaires pour en demander l'exécution : elle n'aurait qu'environ 1.500 mètres de longueur, et serait d'une grande utilité

EXPLOITESEN l'RANCE;

453

pour tout ce canton.' Elle serait sur-tout précieuse aux mines de Montrelais , et la société

qui les exploite, mérite que le Gouverne-

. ment l'aide dans les entreprises utiles qu'elle a conçues. 'Les exploitations situées sur la rive méridionale de la Loire, sont moins actives que celles

dont je viens de parler. Elles ont beaucoup

souffert pendant les troubles qui ont agité ce

pays. Le canal de la Layon , qui était un moyen de transport très-utile aux mines, été coupé

en plusieurs endroits. L'urgence de ces réparations est sûrement trop bien sentie pour qu'elles ne soient pas exécutées incessamment. Au nord de 'ces contrées, dans le département du Calvados, les mines de Litry,, situées entre Bayeux et le port d'Isigny,, sont extrêmement intéressantes pour la consommation de ce département et de celui de la Manche , où les bois sont également chers ; d'ailleurs elles livrent au port de Cherbourg, et aux cttes septentrionales et occidentales de ces deux départemens. Elles ont même pendant la guerre versé leurs houilles à l'embouchure de la Seine. Elles peuvent faire parvenir leurs produits dans le département de l'Orne , en remontant la rivière de ce nom ; et si le canal projeté entre Argentan et A len çon , était exécuié , ces houilles circuleraient jusque sur la Sarthe, et concourraient à la consommation de ces pays avec celles qui viennent par la Loire.

Ces communications , sur-tou t celle vers Alençon, pourraient offrir aux forges assez nombreuses dans cette partie, des moyens économiques.