Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 173]

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3o2,

ESSAI POTAMOGRAPHIQUE Meuse. Cette demeure du dernier duc de Lorraine fut élevée avec beaucoup de goût et d.e magnificence. La vue s'étend très-loin, et présente des jardins, des côteaux chargés de vignes, des villages, des hameaux très-peuplés, een-

flu, pour terminer ce superbe coup-d'il , la Meuse , serpente dans cette belle prairie en

plusieurs plis et replis tortueux. Commercy est l'une des plus jolies villes qui soient arrosées par la Meuse. Quoique petite, elle compte encore plus de 3,68o ames. Le commerce de cette -ville consiste dans sa. papeterie, ses forges mais plus particulièrement dans ses manufactures de boucles de ceinture, et de fil-de-fer,, fabriqués dans les forges de Sampigny et Bon-

court , près de cette ville. La mine de fer est de l'espèce dite mine limoneuse. Le terrain est composé de bancs calcaires plus ou moins épais, ayant un commencement de contexture spathique : quelques-uns de ces. bancs contiennent beaucoup de corps marins. La pierre calcaire de ce pays est en général

SUR LA MEUSE , etc. 3o3 Sa population est environ de 4,5oo individus. On y remarque entre autres monumens l'Hospice de l'Humanité. On voit à Saint-Mihiel des

carrières d'une pierre calcaire blanche d'un grain très-fin on n'y trouve aucune appa:

rence spathique, et peu de débris de coquilles, ou elles sont réduites en fragmens très - petits. Cette pierre est dure et compacte ; elle est même susceptible d'être travaillée au ciseau. Elle a été employée avec succès par les frères Ligier - Rictierssculpteurs de cette ville, et élèves de Michel-Ange. - A près de 200 mètres de la porte par laquelle on va de cette ville à Verdun, on voit cinq gros rochers escarpés, rangés en ligne droite et à distance presqu'égale. Ce sont des masses cal-

caires qui paraissent avoir fourni les pierres nécessaires à la construction de la ville. Les

couches sont très-épaisses et séparées par quelques bancs d'argile. Ces cinq collines sont ap-

qui se jette dans la Mense, à sa rive gauche et sous les murs de la ville ; elle est dans un vallon environne de montagnes. Cette ville a

pelées Flaises; elles ont une pente douce du Plaise, côté du levant, et il en sort plusieurs ruisseaux ce que c'est. assez considérables, qui vont se jeter dans la Moselle, entre Pont-à-Mousson et Thionville, dans une étendue de pays de sept myriamètres. Les bancs calcaires plus élevés des carrières voisines offrent beaucoup de coquilles; ils sont peu épais. Ceux inférieurs ont une plus grande épaisseur, et peu de coquilles : leur contexture

en dentelles communes et en linge de table

nâtre. Elles sont susceptibles de poli (1).

formée de plus ou moins de débris de coquilles,, indépendamment des coquilles entières qu'elle contient (1). Sint-Mihiel, sur le ruisseau de Marsoupe

quelques manufactures : son commerce consiste

) Description minéralogique , par Monnet, qua,*

trièrne vo y age

page

est grenue et spathique. La couleur est jau-

Verdun, cette ville grande, riche et an-

cienne, dont il est fait mention dans l'Itinéraire ) Monnet, Descrzption minéralogique, page 190.

Verdun.