Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 76]

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122 PRÉPARATION DES MINERAIS Nous avons distingué ( S. 3 ) deux espèces de menus-dé bris; les uns, qui proviennent de l'exploitation des filons pauvres, sont destinés à être travaillés dans les laveries; nous ne traiterons pas de ceux-ci dans cette section : les autres sont ramassés, mis dans la mine en des tas particuliers, et ensuite portés au jour pour y être préparés. Le but de cette préparation est de séparer la partie riche de celle qui ne l'est pas (. au-dessous

de deux, onces d'argent par quintal, on dit à Freyberg que les minerais sontpauvreS , et par opposition on dit que les autres sont riches) puisque chaçune- des deux doit ultérieurement

subir une préparation différente. : la partie pauvre -est portée à la laverie, l'autre est préparée à sec, c'est-à-dire, mise sans eau, sous les pilons du bocard, et ensuite convenablement mélangée et livrée aux fonderies. De pins il faut séparer les minerais qui contiennent du plomb, de ceux qui n'en contiennent pas', ou du moins

qui n'en contiennent que très-peu.

La première chose à faire dans cette:pré-Paration.est d'opérer une séparation d'après la grosseur des morceaux. On emploie à cet effet une espèce de crible dans lequel. on met les menusdébris à séparer ; on dirige par-dessus un courant d'eau, qui entraîne avec lui tontes les particules terreuses, ainsi que les petits débris qui dépose peuvent passer par les trous du crible dansune caisse, destinée à cet effet, les parties les plus pesantes, par conséquent les plus gros-, ses, toutes choses égales d'ailleurs : les plus dé-

liées sont ensuite déposées dans une suite de fosses qu'il traverse. Voilà donc les menus-dé-:

EN SAXE.

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bris séparés en trois sortes : a les plus gros ,

qui sont restés sur le crible ; on en fait diverses classes au moyen d'un simple triage : b ceux de grosseur médiocre ; ils ont été déposés dans la caisse, et on les trav aille ensuite par le lavage à la cuve. : c, les plus déliés ; ils sont dans les fosses, d'où on les .porte aux laveries pour y être traités sur les tables de lavage. Nous décrirons ce dernier travail dans la Section III les trois autres ( séparation , triage, lavage à la cuve ) vont être traités dans les trois articles suiv ans.

Il -y a encore une autre espèce de menus-dé-. bris ; ce sont ceux qui viennent des bancs- de triage (5. 9 Article 3 Section I) ils ont été écrasés sous le marteau des trieurs, et forment ce qu'on nomme (scheidenzehl).fàrine de triage.

Nous parlerons de sa préparation à la fin. cette Section.

ARTICLE PREMIER. De la séparation des menus-débris ( Klaub evvâsche ).

Pour opérer la séparation, d'après la grosseur des divers débris ; on se sert communément de trois cribles , ou plutôt grilles, placés en escalier les uns au-dessous des autres et fixés dans des châssis iminobiles : ils ont environ deux pieds de côté en carré ; les trous sont également de forme carrée , ceux du supérieur ont près d'un pouce, ceux de celui du milieu un demipouce, et ceux de l'inférieur un quart de pouce.

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4. XVIII.