Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 123]

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SUR LES MINES DE TERRE D'OMBRE. .

RÉFLEXIONS GÉOLOGIQUES

rapidement à un nouvel équilibre et au nouvel équateur , pour s'y renfler ou pour y submerger les terres à pareille hauteur ; sans qu'elle arrache le continent qui est sur sa route , pour encombrer celui où elle s'arrêtera ; sans que la zone

torride devienne zone polaire par sa nouvelle latitude, et montagne neigeuse par sa nouvelle hauteur barométrique ; enfin , sans que ses habitans soient exterminés par la rigueur inconnue de ce nouveau climat , et leurs reliques dispersées , -entassées , ensevelies par les ravages tant de ce torrent général que de tous les autres torrens ultérieurs ou indirects dans lesquels il sera -nécessairement réduit et subdivisé. Et voilà comment le rhinocéros , l'hippopotame , l'éléphant le palmier , &c.. . . ne seraient plus connus que comme fossiles, dans la région même qui semble être leur patrieiexclusive. 12. Mais une autre conséquence qui doit'modifier les précédentes , c'est qu'il y a nécessaire ment deux points, et même deux grandes régi6.t., 'o'à l'exubérance de l'ancien équateur croise et reste commune avec celle du nouveau, et que ,'si l'un de ces nuds se trouve aujourd'hui en 'terre ferme, il devrait ou pourrait être encore peuplé des mêmes;et anciennes races qui ont dispartt presque par-tout ailleurs ; il doit-au moins avoiÈ été pour elles un lieu privilégié , un refuge contrecette catastrophe , et l'arche d'où seront- ensuite parties de nouvelles peuplades tant pour les an-' ciennes terres ravagées, que pour celles nouvel-z, lement écIoses::::eest encore là un ample :sujet de réflexions et d'études géographiques qui-'; sans doute, acheveraient d'éclaircir l'histoire du globe

et celle de ses habitans

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car je ne doute pas

qu'entre les tropiques actuels il n'y ait, par cette raison , des fossiles de même genre et de même date , mais autrement déformés ou décomposés que ceux de notre climat.