Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 60]

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DU PIÉMONT. 1.

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MINÉRALOGIE

bat ces rosettes en chaudières aux martinets , qui sont à Perouse' au-dessous d'Ivrée, et tout cela forme un commerce considérable. Feorneau 35r Il reste encore à parler du fourneau pour d'Usseit. la fonte de la gueuse établie à Usseil , en face de Châtillon :on fouille , dans la montagne , à peu de distance du village, la mine de fer, qui est des plus belles, compacte , et de nature grenée , et qui donne des gueuses plus douces et un fer excellent; elle est bien irrégulière , n'étant qu'une ramification de filons courts et sans ordre , qui se croisent et qui sont de difficile exploitation dans une montagne de nature serpentine. L'on creuse aussi _sur les plus grandes hauteurs du vallon de Champ-de- Pras , une très - bonne mine de fer, d'un filon plus décidé de quelques pieds d'épaisseur, et de qualité brune et compacte, qui donne le soixante pour cent dans la fonte. Cette mine jointe à une quantité de minéral de Cogne , nourrit plusieurs fourneaux de fer à Bard , à Carême et ailleurs. Toutes ces fontes font fleurir le commerce du val d'Aoste , et entretiennent une quantité de forges, où l'on perfectionne le fer , que l'on tire

en fil, et qu'on réduit en différentes manufactures,

parce qu'il est singulièrement doux et bon.. 3.6. Je dirai encore, en passant, que ce pays Chemin romain. taillé qui a été peupléedans les temps les plus reLulés dans le granit. par les, Salasses , et subjugué par les Gaulois et ensuite par les Romains sous Auguste , offre des rmbnumens d'une grande antiquité. Tel est d'abord. le monument admirable de la coupeeverticale afroc,de granit, de l'étendue de plus de cinquante toises , et , en bien des endroits , de plus de six de hauteur , qu'on reconnaît au k cascanes qu'on y l'Oit sur le porton- taillé dans le.roc même, par-où

les chariots passent ; ce ne peut être là que l'ouvrage des Romains, et celui d'une légion sédentaire , fait pour assurer la communication des Gaules. Telles sont encore les ci:alpes qu'on trouve à Roche-taillée , aussi bien que plusieurs ponts d'un seul arc en pierre de taille dont les plus remarquables sont celui de Saint-Martin , qui traverse l'Ese, celui de Saint-Vincent, ceux de Châtillon etdela Cité, qui ont tous deux beaucoup souffert dans la guerre de l'an 700 , et celui d'E , bâti sur un torrent bien profond pour la communication

de Cogne, par - dessous lequel pont il y a un aqueduc construit par Caius Avilies , apparem-

ment pour conduire les eaux nécessaires aux forges inférieures ; enfin le fameux arc de Térence Varron , qui subsiste avec un ordre de colonnes corinthiennes , surmontées d'un entablement dorique de pierre de grès grossier , qui a beaucoup souffert par les injures du temps. Ces coupes, ces ponts ces arcs , les portes de la ville , le théâtre dont on voit encore des morceaux , les souterrains , les inscriptions , tout enfin y annonce le séjour des -Romains. 37. En sortant du pays d'Aoste , on trouve à

Tavagnasc un fourneau pour le fer , subsistant

,

par les mines de Traverselle et par celles des environs d'Ivrée. A l'est du village de Brozzo , dans le Mont-Orion , qui finit à,da droite de la Doire

en face de la montagne d'Andrate , et qui est presque tout de schiste quartzeux et graniteux, l'on a deux

filons assez -grands, dirigés du nord au sucLen sens direct de ,plgsede-vingt-cinq degrés , d'où la maisoii de Saint-Martin de Parelle a tiré beauIls coup d'argent, d'or, de plomb et de cuivre. qui en sont ei,ploités par des concessionnaires ,

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Fourneau TaYagnasc.