Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 59]

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miNÉRAtoGtz de toises à l'orient dur village. J'en ai, vu deux 'sources , dont la première laisse des dépôts" jaunâtres , et l'autre en forme de plus blancs ; les eaux de cette 'dernière ont un goût spiritueux et contiennent des parties- calcaires ,, que l'on reconnaît par la distillationn-i-et de l'acide aérien piquant par: avec une-base alcaline;- que l'on découvre mais finstilkiioh 'des acides et par les analyses il.iie-tria'4)as réussi d'observer le,-'moindre indice de fer dans celles que j'ai analysées moi-même ce né-Serait donc que dans celles de l'autre source qu'On pourrait en apercevoir par le moyen de cette opération. Cette expérience a déjà été tentée par M. le docteur Gionetti ; on regrette que quet-. quéSilieldens ne lui ayant pas permis-;de la continuer, , elle soit encore incomplète:3.3.'Les bains que fournissent les eilti deSaint. t

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Didier S'eirit'aussi en assez grande reputatiOn;;;ceS eaux 'sortent de deSsOus une inontagneestarpée près,Pdti village et vers 'le ruisseau princiPat; elles, sontehaudes et sans auettne odeur de foie de soufre

l'ocre qu'elles déposent dans leur cours peut pro-. venir des endroits pyriteux et enflammés sous terre, et précisément sous les mines que nous avons décrites; -et comme le rocher d'où elles sortent contient beatiCoup. de .marbre et de pierre' à chaux qui a pii:,-être réduite: en chaux -vive par ces4eux

elles doivent augmenter leur chaleur dans leur cours intérieur , et participer ainsi du calcaire et

Mines de -.ivre de Val-

du martial.' 3 4. L'ordre naturel minéralogique nous conduit aux fameuses mines de cuivre de Valpelline , qui ont Été découvertes au commencement- de cé siècle, ét -Ce ifest pas exagérer que de dire' qu'on en w déjà tiré plus de cinquante mille quintaux de cuivre

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IX PIÉMONT.

de rosette d'excellente qualité ; leur bonté a réveillé l'attention de M. le comte Perron , qui en est le propriétaire , et qui les faisant exploiter depuis sans relâche et avec intelligence , en retire même au-delà de quinze cents quintaux par an. Les minéraux s'excavent sur trois filons adossés l'un sur l'autre , dont le plus vif et le plus abon dant est celui du repos , qui fournit par conséquent les minéraux les plus riches. La mine une pyrite cuivreuse en lames , dans une matrice quartzeuse et argileuse , et donne plus de zo pour cent ; cependant les fontes se calculent l'une sur l'autre entre le 8 et le i o. Ces filons sont accompagnés de couches de pyrites grenées , so-

lides , un peu cuivreuses et en abondance ; la

matrice ordinaire est un schiste verdâtre et savonneux; les filons sont exploités à une profondeur verticale de plus de quatre-vingts toises. J'y ai établi une roue hydraulique, qui en même temps qu'elle

sert au jeu des pompes qui vident les eaux du fond , et les élèvent au ruisseau principal , sert

aussi de tour pour élever les caisses qui montent et descendent dans la mine. Cette roue , enChâssée dans l'intérieur , est mise en mouvement par une cascade d'eau interne qui se décharge par la galerie , et, faisant ensuite mouvoir les doubles roues des bocanibres placés sur le fond de la vallée audevant de la mine , fournit la quantité d'eau nécessaire aux lavoirs. J'y ai. aussi établi une maison

de recuit avec les fourneaux du soufre qu'on recueille des grillages. Les fontes en maltes se font au pied du vallon Olomon , au village de Valpelline et ces maltes se réduisent en rosettes la nouvelle fonderie que S. E. a établie près de son château de Quart , dans la grande vallée , où l'on

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