Journal des Mines (1797-98, volume 7) [Image 243]

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CONSTRUCTION l'ajuste comme le précédent. Ces deux poids étant 466

ajustés du même côté de la balance, doivent être parfaitement égaux entre eux, attendu qu'en supposant même les bras - de lévier inégaux , leur inégalité ne peut, influer sur les poids que l'on a ajustés ,

puisqu'ils ont tous deux agi sur

celui

auquel on a voulu les rendre semblables , par le même bras de levier.

Je crois devoir terminer 'cette note en faisant Moy'eég de connaître le moyen dont je me sers pour me proexacte,. d'un curer des divisions exactes et en nombre quelpoids donné. conque , d'un poids donné ; ce moyen est trèssimple, très-facile à'exécuter ; et je le regarde par les diverses épreuves que j'en ai faites , comme susceptible de comporter la plus grande précision que l'on puisse desirer. S'agit-il, par exemple , de se procurer des décigrammes 1 pour y parvenir , je prends dix fils de laiton, d'environ un décimètre et demi de long ichacun , et je les choisis de grosseur à peser ensemble un gramme et demi à deux grammes à-peuprès ; je les tortille comme une . corde ; et , pour parvenir à les tordre bien également , je me sers de deux plaques de métal, rondes , d'environ trois centimètres de diamètre chacune, et d'un millimètre d'épaisseur ( quatorze lignes de diamètre et une demi-ligne d'épaisseur environ ) ; je les perce d'un trou dans le milieu , je les tourne , et fais un grénetis sur leur circonférence , comme l'on en fait aux têtes de certaines vis des instrumens de mathématiques , et cela pour les rendre plus commodes à manier ; je trace sur une de leurs surfaces un cercle d'environ deux centimètres de dia mètre , que' je divise en dix parties , et par:chaque point de division , je perce un petit trou.

DES 13ALANCE-S D'ESSAI.

Lorsque mes deux plaques sont ainsi préparées',

je prends mes dix fils, j'en passe un dans chacun,

des trous d'une des plaques , je les réunis par derrière et les tortille pour les arrêter ; je passe ensuite leur autre extrémité dans les trous de l'autre plaque , ayant soin qu'ils ne se croisent pas ; et les ayant aussi réunis par derrière , je les tortille

en ayant bien attention de les tendre tous trèségalement , et que, lorsqu'ils sont tous tendus , les deux plaques soient parallèles entre elles : cela fait , je prends entre les doigts de chaque main,

par leur circonférence, ces denx plaques , et je les tourne

, l'une d'un sens, l'autre de l'autre , en les tirant un peu , de manière à les éloigner aussi l'une de l'autre , et faire en sorte que les fils soient toujours bien tendus alors j'obtieriS

une corde très-également tordue ; je la sépare des

plaques en coupant les deux extrémités , et je la pèse ; elle doit être plus lourde qu'un gramme f s'il en était autrement, je prendrais d'autres 'fils du même diamètre , mais plus longs ) ; je la saisis avec un outil d'horlogerie appelé pince à goupille; j'ajuste une de ses extrémités, en la coupant et la limant bien carrément , et j'examine à la loupe aucun des fils ne dépasse les autres : lorsqu'un des bouts est bien ajusté, je la rogne par l'autre extrémité,

jusqu'à ce qu'elle approche du poids d'un gramme, auquel je veux. l'amener ; alors j'examine bien cette dernière extrémité , et j'ai soin de la limer petit à

petit avec une lime très-douce, et de manière;it ce que les fils soient toujours égatix. Quand cela est fini ,'et que cette corde de dix fils de laiton est Lien du poids requis, je la détortille , et j'ai dix brins qui pèsent exactement chacun un décigramme. Pour les vérifier , je mets dans un des