Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 145]

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(780) masse ; de sorte que l'on a peu d'indices pour

aller d'un bloc à l'autre

,

ce qui a donné lieu

sans doute, aux anciens, de percer cette multitude de galeries qui se croisent en tous sens. La seconde exploitation est dans la même montagne et dans le même rocher, au - dessus et à un kilomètre de la précédente. On la nomme mine de

I!

Saint- Roch. Le gneis qui sert de toit à celle du Gorias , sert ici de mur. Le banc s'incline de 6o à 65d ; sa direction est du nord-est au sud-ouest. Les

anciens travaux y sont fort étendus. Le troisième lieu où l'on a reconnu du minéral se nomme Lubac : il y a quelques anciennes fouilles; mais le C.en Schreiber rapporie que le minerai ne

s'est point étendit dans l'intérieur de la montagne. Les travaux des mines de l'Argentière ont été suspendus depuis quatre ou,ecinq ans par un enchaînement de circonstances malheureuses.

çt,

2. Carte de Ca.ç-

juil n.° !p.

Canton de

Laragne.

Au nord-ouest de Sisteron , entre la rive droit; de la Durance et le Buech , sont les communes d'Arzeliers , de Lazer et de Ventavon , où l'on a reconnu en i785 du minérai de plomb, notamment à mi-côte d'une montagne nommée l'Argentière. II y avait en ce lieu beaucoup d'anciens travaux. Le minérai était de la galène à grandes facettes, renfermant quelquefois, mais rarement, un peu de blende

brune. La conipagnie des mines de Piégti ayant obtenu en 1786 , pour trente ans , la concession de ces mines avec un arrondissement de 3000 toises de rayon dont Arzeliers est le centre, en a fait extraire du minérai dont la plus grande partie a été vendue aux potiers, et le reste fondu à Curban. Il paraît qu'en r

1790, cette compagnie y tenait douze à quinze

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ouvriers , mais que depuis cette époque, divers contre - temps l'ont forcée de suspendre cette exploitation. Les bois les plus voisins sont à un demi-myriamétre de la mine, dans la montagne de Laubsuber, commune de Saint- Genis. A la même distance, dans la commune de Laragne , est un canal de moulin , qui- est rempli dans toutes les saisons.

Nous avons , sur ces mines , de bons détails dans un mémoire du citoyen Schreiber,, inspecteur, qui les visita en 1790. Au-delà de la rive droite de la Durance , en allant de la Saucle à Orpierre, on remarque, dit ce citoyen, plusieurs chaînes de montagnes d'une pierre calcaire secondaire, d'un gris bleuâtre , à grains fins et serrés dont les couches s'inclinent de différentes manières : elles s'élèvent à une hauteur considérable

et sont souvent coupées à pic. L'intervalle que ces. chaînes laissent entre elles , est occupé par des montagnes plus basses , cultivées en partie , et communement entre-coupées de ravins : elles sont recouvertes ou d'une couche très-épaisse de cailloux roulés, onde plâtre, onde grès, ou de schiste argilo-ferrugineux; le plus souvent c'est un schiste marneux qui les couvre, lequel, en se décomposant, passe à l'état de; terre noire ou grisâtre propre à la culture : il y a quelquefois, dans ce schiste, des bancs.

plus durs qui résistent à la destruction, comme on

peut voir sur lia montagne de l'Eguille entre la

Grand et Orpierre. Les mines d'Arzelières se trouvent dans les montagnes basses et intermédiaires dont on vient de parler, au nord de la commune de ce nom et de celle de Lazer. Les gîtes qui donnent le phis de minéral de plomb, existent dans sa partie supérieure,