Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 68]

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circonstances locales. Déjà il se fabrique dans les onze communes de la vallée de Barceionette , environ 4600 pièces d'étoffes de laine du genre des cadis, où l'on emploie les laines du pays, et qui, quoique grossières , sont l'objet d'un assez bon commerce , tant à l'intérieur même de la France qu'avec l'Italie : on en estime la valeur à i 6o ou mille francs. il se fait aussi de ces lainages à Colmars, Annot et Castellane, et dans d'autres endroits du département. Cette branche pourrait acquérir plus d'étendue et d'importance , si d'une part on s'attachait à perfectionner la race des moutons pour obtenir des laines d'une qualité supérieure , et si de l'autre on fabriquait des étoffes phis variées, plus fines , dégraissées et préparées avec plus de soin. Il est étonnant que la fabrication des draps pour le Levant ne se soit pas établie dans ces montagnes comme dans les Cevennes , à la faveur du voisinage de Marseille. Jusqu'à présent les mines contribuent peu à la prospérité de ce département. Les filons métalliques qu'on y a reconnus manquent de suite, et s'appauvrissent en général dans la profondeur mais il s'en faut bien que cette partie de la France ait été visitée avec assez de soin, pour qu'oii puissé

Manosque , Dauphin et Saint-Martin sont une véritable richesse , qui deviendra plus importante encore si l'on suit les travaux plus en grand , et si on les pousse dans la profondeur, en . faisant usage de machines pour l'extraction des eaux. Un pays dénué d'industrie , peu riche en pro-

prononcer qu'il ne s'en rencontre pas de mieux réglés et de plus abondans. Les mines de houille promettent davantage : celles qu'on a reconnues dans les hautes montagnes , ont contre elfes en général des difficultés d'exploitation résultant de

Commercer,

ductions et sans rivières navigables , ne saurait avoir beaucoup de commerce. Celui que le département des Basses-Alpes fait hors de ses limites se borne à l'expédition pour les bords de la Loire

et de la Seine, de ses excellentes huiles et de ses fruits secs , au flottage des bois pour le port de Toulon , à l'envoi de quelques soies toiles et étoffes de laine dans les départemens voisins mais il se fait, dans l'intérieur du département, commerce assez actif entre les habitans des montagnes et ceux qui avoisinent les plaines. Les pre7 miers envoient des grains et d'autres productions ,

de leur sol ; .ils reçoivent en échange des vins , des huiles et différens articles relatifs au commerce de l'épicerie.

NOTICE DES RICHESSES MINÉRALES;

COMBUSTIBLES FOSSILES, Houille. I.° Mines en exploitation. LES collines dépendant du Leberon renferment CartedeCas des mines de houille exploitées dans la partie coin- ei"/, n.°153.

la rigueur et de la durée des hivers, en même temps que de l'âpreté des lieux où elles sont situées et du défaut de chemins pour y aborder : mais ces obstacles ne se rencontrent pas dans la partie occiden-

prise du nord au sud, entre Forcalquier et Manosque , et de l'est à l'ouest entre Voix et Saint-

tale du département, pour laquelle les mines de

nomme improprement la Laye,

Martin de Renacas, ou depuis la Durance jusqu'au ruisseau appelé le Largue, que la carte de Cassiné