Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 5]

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(8 ) que l'acier ne diffère du fer pur que par la présence d'une 'certaine proportion de carbone qui y est intimement combiné , proportion qui peut admettre peut-être quelques degrés de latitude mais qui cependant, en-deçà et au-delà d'un certain terme, ne donne point encore d'acier, ou de l'acier trop cémenté , fragile et trop fusible,.

Si l'acier n'était jamais que la combinaison du carbone et du fer dans un rapport constant, il serait aisé de déterminer ce point une fois pour toutes ;

mais il s'y rencontre presque toujours en même temps, de la silice, du phosphore, et quelquefois du manganèse, dont on ne connaît pas l'influence sur les qualités de l'acier , en supposant même que celui-ci ne soit nécessairement que la combinaison du fer .et du carbone. Én admettant que ces différentes substances ne soient pas indispensables à la constitution de l'acier, il faut convenir cependant qu'elles doivent apporter dans ses propriétés, des modifications plus ou moins grandes , suivant les quantités dans lesquelles elles y sont contenues.

Si donc, comme il ne paraît pas douteux, les

différentes qualités des fers et des aciers dépendent

des principes divers dont ils sont composés et de leurs proportions respectives , il est également inté-

ressant, pour la philosophie ,et pour les arts , de déterminer , par .l'expérience chimique , quelle influence exerce chacun de ces principes dans la combinaison , et de trouver, par quelques essais simples, prompts et peu coûteux, à quel usage ces matières' métalliques peuvent être employées avec le plus d'avantage. Mais il manque, pour arriver à

ce but désirable , une connaissance plus précise des- propriétés usuelles des fers et aciers connus,

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comparée à la nature chimique de ces matières. Ce n'est pourtantqu'en faisant marcher ainsi de front ces deux moyens, que l'on pourra parvenir quelque jour à établir et à fixer, par l'essai chimique, les qualités des fers et des aciers déjà employés , et même de ceux que l'on fabriquera par la suite. L'on conçoit aisément que ce travail exigerait un grand nombre d'expériences ; car non-seulement il faudrait connaître le nombre et la nature des élémens_ nécessaires à la formation de l'acier de la meilleure qualité , mais aussi les proportions de ces élémens qui peuvent varier à l'infini , et déterminer de plus les modifications qu'y pourraient apporter, dans diverses quantités, des substances non essentielles à fa constitution de ce métal. En attendant que le temps et les circonstances permettent d'exécuter ce plan utile ; je vais offrir les résultats de l'analyse de quatre espèces d'aciers, les difficultés que j'ai rencontrées dans le cours de ce travail, Ies,moyens que j'ai employés pour lés vaincre, et les méthodes que j'ai substituées aux anciennes pour reconnaître et mesurer les principes essentiels et accidentels de l'acier. I I. Acier) n.° S6L: petit morceau: 5.

Expérience Lere 576 grains ou 30,57 grammes de cet acier réduit en limaille, dissous dans l'acide sulfurique étendu de cinq parties d'eau, ont fourni 1,98 grains de résidu noir. Expérience IL 100 grains ou 5,3 grammes ,clu même acier , dissous dans la quantité nécessaire d'acide sulfurique, ont produit i o8 pouces . ou 21 69 ,millimètres cubes de gaz hydrogène,