Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 4]

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s'est trouvé très-bon on a comparé ce ciseau à un pareil d'acier d'Angleterre, et on l'a trouvé de pareille qualité. On a fait aussi un ciseau de menuisier, de 14, lignes de

large, avec le quatrième moveau d'acier. Il s'est trèsbien soudé et s'est trouvé aussi .bon que le précédent. Les ouvriers estiment qu'on trouvera chez le marchand phis de ciseaux anglais au-dessous qu'au-dessus de cette qualité. M. Soller a remis aussi aux commissaires , un échan-

tillon de fer provenant d'un lien d'une botte d'acier et fabriqué par le mélange de moitié poids de vieille

ferraille mêlée avec la gueuse dans la loupe : ce fer, duquel

paraît être provenu l'acier présenté à l'Académie, est de la première qualité; on ne peut le casser qu'en le déchirant ; il se forge et se pétrit avec la plus grande facilité. Les échantillons de M. Soller ont présenté, dans les

essais dont on vient de parler, les qualités de l'acier ordinaire de cémentation qui nous vient d'Angleterre

sous la forme et Je nom d'acier pinte. Comme lui ils se -tortillent à chaud salis, faire de crevasse ; mais ils ne peuvent être comparés aux aciers fins d'Angleterre.

M. Soller nous a encore communiqué les détails de

son procédé et le dessin de ses fourneaux , et nous

avons tout lieu de croire qu'il pourra fabriquer de l'acier d'excellente qualité; mais pour prévenir les objections qu'on pourrait faire sur ce que l'acier qu'il a présenté à l'Académie a été choisi , il a fait tirer tout celui qui était contenu dans une caisse, et qui venait d'être fait par une nouvelle cémentation ; cet sacier doit nous être envoyé avec foutes les sûretés juridiques qu'on peut désirer. Nous le soumettrons pareillement à différentes épreuves, et nous

en rendrons compte à l'Académie. En attendant, nous pensons que les recherches et l'entreprise de M. Soller sont dans la classe de celles auxquelles l'Académie ne manque jamais d'applaudir.

Fait à Paris, à l'Académie', le 15 mars 1786. Signe VANDERMONDE et BERTHOLLET. Je certifie le présent extrait conforme à son original et au jugement de l'Académie, A Paris, ce 18 mars 1786,

Signé CONDORCET.

L'AN A LYSE

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des' aciers est une des parties de la

chimie â moins avancée et la plus difficile sur-tout lorsqu'on a pour objet la détermination exacte des proportions des principes qui les constituent.

Les agens qu'on a coutume d'employer pour rompre les liens qui réunissent ces principes , laissent échapper eux-marnes quelques - uns de leurs élémens , qui réagissent sur ceux de l'acier, et les mettent dans une condition difficile à estimer. C'est ainsi , par exemple , qu'en dissolvant de l'acier dans de l'acide sulfurique étendu d'eau, le gaz hydrogène, qui se développe, dissout et enlève

avec lui une portion de carbone, dont le rapport varie suivant une foulé de circonstances. L'insuffisance des méthodes proposées jusqu'à

ce jour pour arriver à ces connaissances, est bien démontrée par les résultats qu'elles ont fournis à ceux même qui les ont inventées , et à qui l'art d'expérimenter ,n'était pas plus étranger que celui de raisonner,

On sait que c'est à Berg-mann que sont dus les premiers moyens analytiques des fers et des aciers, moyens auxquels on a peu ajouté depuis ; mais ces procédés sont inexacts, comme nous le ferons voir

dans la suite de ce mémoire, et comme il ressort de la comparaison des résultats divers qu'il a obtenus

de l'analyse de différens aciers dont les propriétés usuelles n'indiquaient pas qu'ils dussent différer d'une manière aussi sensible. Il est reconnu, depuis les belles expériences de Berg-manu, et sur-tout de Berthollet et de Monge

Ag

ratroductice.,