Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 224]

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pieds de distance de ta première, et dans le même plan ou hauteur; on arrange dessus des madriers, ou , ce qui vaut mieux, des bûches ou bois ronds : la figure présente l'extrémité de ces bûches. On continue ce plancher à mesure de sion des travaux ; on y dépose la roche l'extenqui contient point de substances utiles , comme la figure le fan voir jusqu'en L. Lorsque la largeur de l'excavation est grande, comme de 6 à 7 mètres; il faut que la pièce E soit beaucoup plus forte que lorsqu'elle a peu de largeur. Si on ne peut se procurer des arbres assez gros, on doit y ajouter les jambes de force H et I, dont la partie inférieure repose aussi dans des tailles fines. à la pointeroie dans le toit et dansenle mur, avec des bouts de planches au-dessous. En K, est un passage pour le service de la mine, la circulation de , &e. On a la mauvaise coutume dans nos mines , de trop multiplier les planchers ou hastes que nous venons de décrire ; quelquefois on en place de 6 pieds en 6 pieds, sans examiner si ce nombre est nécessité par leur défaut de force ou par le poids des matières qu'ils ont à supporter, ou enfin, l'inclinaison du filon et par celle de ses parois;par en sorte que de E en B, ôù le: seul plancher, représenté dans la figure; est plus que suffisant , nos ouvriers en feraient probablement trois ou quatre.. Il nous serait aisé de démontrer que dans l'espace

vide que laisse un filon incliné , comme celui de la figure, la pièce de bois EFn'a à supporter que le remblai compris dans le triangle rectangle M E F, et que toute la partie supérieure à fa ligne ponctuée MF, exerce son poids sur le mur CD, par des verticales parallèles à la même ligne MF. Si l'on

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suppose que le filon soit incliné de 45 °, :d'ors Ie.s. angles M et F du triangle M E F seront aussi de 45 chacun, et le côté M E sera égal à la poutre E F, sans y comprendre les bouts qui portent sur les entailles faites dans le rocher. Admettons que cette longueur soit de a mètres; dans ce cas, M qui est la hauteur de notre triangle, étant multiplié.. par E F, qui est son autre côté ; donne 4 mètres

carrés, dont la moitié , 2, est la surface de ce

triangle. Si cette p.ièce de bois E Fa aussi 2 mètres de long à supporter dans le sens de la direction du filon, il en résultera un prisme triangulaire dont la, solidité sera de 4. mètres cubes. Notre pièce de bois a donc le poids de ce solide à soutenir. En supposant que le mètre cube du remblai pèse 4000 liv. ( 9 5 myriagr. 66 ) , ce dont on peut s'assurer en

en faisant peser quelques décimètres cubes , on

aura m 6000 livres ( 732 myriagr. 64) pour la charge de la poutre ou stempel. D'après cette donnée,

on pourra choisir des pièces de bois de grosseur suffisante pour pouvoir résister à la pression , observant néanmoins de les 'prendre beaucoup plus fortes que les expériences et, les calculs ne l'indiquent ; on en sent assez la raison. Nous avons fait voir l'inutilité de multiplier les hastes pour déposer les remblais d'une mine lorsque le filon est incliné ; on doit même concevoir que l'on peut, sans aucun danger , déposer des remblais beaucoup au-dessus de la ligne M F, finit la pression exercée sur la charpente : il y a des

cas où on peut les élever vers L, de 6o pieds et plus, sans construire de nouveau plancher. Les boiseurs ou charpentiers de mines , en allemand, iinmer-steigern , placent, le plus communément, les st-el/pet d'une manière peu solide, tes