Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 223]

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fendues comme des bûches qui pOrtent sue deux de ces poutres, et qu'en terme de mineur on nomme étampes. On voit sur la poutre A (figure

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l'un des bouts des bfiehes sur lesquelles: sont déposées des matières de rebut. Si l'étampe a une trop grande longueur pour être en état, sans fléchir ou se briser, de supporter des décombres, eorte-y ajoute les, jambes de force B B, et même la semelle C, s'il en est besoin. On Observera que,, si le sol au-dessous de C était déjà exploité, les jambes, de force ou contre-fiches B B devraient porter dans. des entailles formées à la poimerole , dans la roche des parties latérales de l'excavation. La partie Di étant libre, peut serviir de passage aux ouvriers et ait roulage des minéraux, comme une galerie ordinaire. Au lieu des deux contre-fiches _ai], ou peut , si la partie inférieure n'est point exploitée, y placer un seul pilier droit de A en E, ce qui , en ménageant le bois , laisserait deux passages libres aux rouleurs. de .,brouettes ou des petits chariots de mine nome niés chiens , en allemand, hunle,

D u BOISAGE EN KASTES. LA grande consommation de bois qui se fait ordinairement pour étayer les parois des filons à mesure de leur exploitation ,- mérite la plus sérieuse,

attention de la part de l'inspection des mines afin de pouvoir diminuer cette dépense, en conservant le plus de solidité possible à ces parois, Si l'exploitation, en stresses est la plus avantageuse, ainsi qu'il est reconnu et que l'un de nous. l'a démontré aux élèves dans ses cours , elle est aussi celle qui jusqu'ici a exigé le plus de bois de charpente. L'on sait qu'alors on jette les déblais, ou matières qui ne contiennent point de minerai,

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sur des planchers composés de fortes poutres ,- que les Allemands nomment stempel , et qui sonf'recone Verts de madriers. Les charpentiers de mine, qu'on appelle boiseurs , n'ayant d'autre théorie que leur routine, placent très-souvent les poutres de manière à n'opposer à la roche que peu de résistance ; outre cela , ils ont la mauvaise habitude d'équarrir toutes les pièces de charpente qu'ils emploient ; ils ignorent que par-là ils leur enlèvent plus du cinquième de leur force, et qu'une partie des fibres du bois étant coupée, ces pièces éclatent nécessairement, et admettent d'ailleurs l'humidité qui les pénètre et accélère beaucoup leur destruction. Les Allemands emploient le bois rond , après en avoir seulement enlevé l'écorce , qui ferait échauffer la partie ligneuse. Comme les Allemands , nous nommons hastes les forts planchers dont nous avons parlé : nous allons en donner une idée , ,et en même temps tracer les règles à observer pour qu'ils aient toute

la solidité dont ils sont susceptibles. Le lecteur fera bien, avant tout, de consulter la figure 7 de la planche , dont voici l'explication., La ligne A B (ligure 7,) représente le toit' d'un filon ; CD en est le mur ou che-det ; E Fest une pièce de bois appuyée , à ses extrémités, sur de ,

forts morceaux de planche placés dans des entailles pratiquées tant au toit qu'au mur. Pour placer cette pièce , on commence par poser le bout F dans son entaille ; on élève l'autre bout en G , et on le fait descendre, à grands coups d'une forte masse, dans, l'entaille destinée à le recevoir, de manière que la poutre exerce une grande pression 'contre les deux bouts de planche logés dans les entailles. Cette poutre placée, on en met une seconde à quelques