Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 195]

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0Yonnax et leurs environs sont renommés par leur industrie ; ces endroits participent , en quelque sorte, à celle de Saint-Claude , dont ils ne sont pas éloignés. Quoique le pays soit montagneux, on n'y a point encore découvert de mines métalliques ; toutes ces montagnes sont de pierres calcaires coquillières (i); il est assez probable qu'elles recèlent des combustibles fossiles, soit de ceux où l'on reconnaît le tissu végétal , soit même de véritable houille; s'en trouve en effet au département Blanc, dans des montagnes semblables àdu Montcelles-ci, et qui paraissent en être la continuation

le département de l'Ain offre même déjà des

substances analogues. Il est à présumer également que les mêmes. chaînes qui, au nord de ce département, dans celui du Jura, donnent naissance à des salines si importantes , n'en sont pas entièrement privées dans leur extrémité méridionale (2) : à la vérité, le sulfaté de chaux, qui accompagne et indique si souvent fe muriate de soude , est assez rare dans ce département, pour qu'on soit obligé, suivant le rapport dtz citoyen Dolomieu , de tirer des départemens voisins. celui dont on fait usage pour l'amendement des terres : cependant, le citoyen Girod-Chantrans annonce qu'on en exploite dans une partie des montagnes , où se trouvent , suivant ce naturaliste le ) Un amateur de l'histoire. naturelle m'a dit avoir observé des produits volcaniques , en traversant les montagnes de Saint-Rambert à Belley. ( 2 ) C'est par une erreur typographique, que dans le journal des Arts et Manufactures , on a indiqué des salines au district de Nantua. Le citoyen Mokrd a bien-voulu , à ma prière, constater qu'il s'agit seulement d'une fabrication dc satins ou ndres , servant à la (

préparation du salpêtre.

gypse soyeux à stries très-alongées,et celui en lames rhomboïdales, d'une très-belle transparence. Une troisième partie du département de l'Ain, moins basse que la Bresse, sans être montagneuse comme la partie orientale, est celle qui règne le long de la rive droite du Rhône. Là sont les pl aines fertiles et agréables de la Michaille , du bas Bugey et de la Valbonne , où , sur plusieurs points , l'industrie manufacturière utilise les présens de la nature. Les chanvres qu'elles produisent deviennent surtout l'objet d'un commerce important ; non-seulement on les file et on en fabrique des toiles , mais, comme en Bretagne , on sait, par la teinture, donner

aux fils qui en proviennent un genre particulier d'utilité. Ce commerce de fil à coudre, blanc et de couleur , est sur-tout considérable à MontIueI, comme celui de toile à Saint-Rarnbert : toute cette partie du département a beaucoup de noyers. Enfin, on peut considérer comme Une portion particulière du département de l'Ain , le petit pays de Gex, placé seul à l'est du Jura, entre ces montagnes et le lac de Genève, et qui, limitrophe de la Suisse , n'a pas moins. de relations avec elle qu'avec le territoire français. Le voisinage de Genève lui donne, sut-tout , des rapports multipliés avec cette ville, et, comme elle, il renferme beaucoup d'ateliers d'horlogerie. Ch. C.

NOTICE DES RICHESSES MINÉRALES.

COMBUSTIBLES FOSS I LES: Mine d'Asphalte exploitée.

SUR lies deux bords du Rhône, depuis l'endroit Où ce fleuve disparaît sous les débris amoncelés des

s;