Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 123]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

(

)

( 65

aux maux qui résultent de la privation de cette

substance précieuse. Enfin , l'art .de conserver et de propager les Lois sera mis , comme il doit l'être , au nombre des connaissances nécessaires aux mineurs , aux métallurgistes : par leurs soins, les principes de la science forestière se répandront de proche en proche ; et si les mines, les forges, les fonderies

et les autres usines ont été accusées quelquefois d'accélérer la dégradation des forêts le public verra que cet effet tient moins à la nature même de ces établissemens, qu'à ce que l'on s'est borné parmi nous à faire, sur l'important objet des forêts

)

REMARQUES Sur la Glacière naturelle de Chaux, à 6 lieues de Besançon; Par le C.

f;,-IROD-CHANTRANS,

,

des lois répressives, sans imposer aux entrepreneurs

les obligations qu'exigent également leur intérêt, particulier et celui de la République. Il serait facile de prouver aussi, par l'exemple des autres nations, que par-tout où 'l'on est bien pénétré de l'importance des richesses minérales, on a

été conduit à s'occuper avec efficacité de la

conservation des forêts. L'Allemagne , qui tire de de ses métaux un si grand parti, est aussi le pays de l'Europe où les bois sont dans le meilleur état, où leur culture est- -la--mieux-ntendue , où l'on sait en tirer le plus de parti ; la science forestière y est professée dans les universités; les ouvrages qui traitent de cette science sont fort multipliés, et il y en a plusieurs d'excellens; enfin , le soin des forêts occupe .dans ce pays des hommes distingués par leurs talens et par leur rang , qui bornent toutes

leurs vues d'avancement à cette carrière , que l'opinion publique a rendue très-honorable.

J'AVA I S lu dans l'Encyclopédie, que la glace se formait dans cette grotte pendant l'été , et s'y fondait en hiver. Cela me semblait difficile à comprendre , et je profitai avec empressement de la circonstance qui me mettait à portée d'observeé moi-même ce phénomène dans la saison la plus chaude de l'été. ( C'était le premier été que je passai dans mon lieu natal , depuis mon début au service militaire.) Je me rendis en conséquence,

le 6 adit 1783 , à la Grâce-Dieu t'), d'où un guide me conduisit au fond d'un petit vallon entouré d'une épaisse forêt , et là j'aperçus l'embouchure de la grotte. Son ouverture sombre a quelque chose d'imposant ; elle est de niveau avec le terrain naturel ; sa largeur est de 4.5 pieds. Il faut descendre de i3o pieds pris perpendiculairement , pour entrer dans la grotte ; la rampe qui y mène est dirigée nord et sud , et a beaucoup de raideur; elle augmente de largeur vers le bas, et les parois qui la- terminent , d'autant plus élevées que ) Alors abbaye régulière de Bernardins, située à 5 lieues à l'est de Besançon, dans .un vallon très - resserré , qu'arrose Un rilisseau qui fait aller plusieurs moulins , près du village

REMARQUES

de Beaume.

Journ. des Mines , Prairial, an Ir,