Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 118]

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on pourrait du moins restreindre l'avantage d'en posséder aux familles véritablement indigentes , et n'en accorder qu'à proportion du nombre des en fans ; on peut même tâcher de les faire remplacer par des animaux moins nuisibles, et réserver à celles

qu'on tolérerait une portion de terrain qui leur serait exclusivement consacré. est plus aisé d'empêcher , par une loi , les défrichemens inconsidérés qu'une industrie mal entendue fait entreprendre. On voit des individus

de tout âge et des deux sexes, courbés sous le poids d'une hotte, grimper à travers les obstacles multipliés que leur présente la pente rapide d'une montagne et les saillies .d'une partie des rochers

qui la composent , et après une marche longue et pénible, déposer quelques pelletées de terreau dans tin endroit où 4es épines même ne trouvaient pas de subsistance. Le premier sentiment- est d'admirer le courage et la patience de ces bons et laborieux habitans ; mais des yeux plus clairvoyans lisent dans l'avenir ; ils voient des années de peines et de fatigues rendues inutiles par un seul jour d'orage

ou de pluies abondantes. D'autres accidens plus graves en résultent encore. Barège a failli plusieurs fois en offrir un terrible exemple : cette ville est, pour ainsi dire, encaissée entre deux montagnes qui étaient encore couvertes de bois dans ces derniers temps. La partie exposée au midi fut ravagée par des mercenaires qui osèrent. y porter la hache ; depuis cette époque, des avalanches considérables ont menacé d'ensevelir cette ville. Déjà on attaque de même Je bois situé du côté du nord ; bientôt il n'existera plus , et il est bien à craindre que sa destruction ne soit suivie de celle de la ville elle-même.

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Combien de rivières ont enlevé des terrains précieux à l'agriculture, par l'imprudence de quelles ques particuliers qui se sont permis de couper

, ainsi arbres qui garantissaient leurs rives ! Le Tetsable et dégarni en quelques endroits, a couvert de de cailloux des champs fertiles ; une grande surface de Perde terrain, plusieurs usines, la poudrière fléau , si pignan sont encore menacées du même l'on ne se hâte d'y remédier. chauds Enfin, les bois entretiennent dans les pays hommes est une fraîcheur bienfaisante ; la vie des donc, en quelque sorte, attachée à leur conservation. Indiquer les causes de la dégradation des forêts, d'y c'est faire connaître suffisamment les moyens remédier. On peut ajouter à toutes les dispositions réglementaires, que réclame l'intérêt public pour

empêcher la dévastation des forêts et encourager qui au contraire les plantations ( i), des moyens Conseil sont plus particulièrement du ressort du la recherche des des mines ; c'est de continuer tourbières , d'appeler sur mines de houille et des l'attention et la prol'extraction de ces substances d'introduire gouvernement , et tection spéciale du les travaux l'usage de ces combustibles dans tous c'est aussi substitués au bois

où ils peuvent être puits et des gade faire remplacer le boisage des à mortier ou leries des mines par le muraillement au moins à pierre sèche , dans tous les ouvrages de tolérer seuquelque temps , et destinés à durer préprovisoire en bois pour lement un étaiement venir les accidens et accélérer l'extraction. permet ) Dans le pays d'Hannovre , le gouvernement ne planté tut il justifie avoir à aucun paysan de se marier, sans certain nombre d'arbres., C.