Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 7]

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12 ) R. L'on a projeté peu-à-peu dans un creuset de porcelaine rougi au feu, un mélange de trois parties de nitrate de potasse et d'une parie de wolfram en poudre : il est nécessaire d'employer un grand creuset, pour que la matière ne puisse pas en sortir parle bouillonnement considérable qu'elle éprouse (

Décornposi-

tion diwolfram par le nitrate de potasse.

de la part de l'acide nitreux qui se dégage en vapeurs rouges. Après avoir tenu pendant une demi- heure la matière en fusion , on la coula sur une plaque de fer , où elle se prit en une masse d'une couleur verte , cristallisée en aiguilles à la surface : cette matière, délayée &ris l'eau laissa

une poudre brune insoluble ; la liqueur filtrée conservait une couleur verte : pour lui enlever cette couleur , on la fit bouillir pendant quelque temps; alors elle déposa de nouveau une substance

brune. Les acides précipitent de cette liqueur transparente une poudre blanche qui a toutes les

propriétés de l'acide tungstique de Scheele : les expériences suivantes feront voir que ce n'est point un acide pur ; mais une combinaison d'acide tungs-

tique, de potasse

,

et d'une certaine quantité de

l'acide qui a été employé à la précipitation de cette. substance ; vérité déjà démontrée par les expériences des frères d' Elhigar.

La poudre brune que la liqueur dépose par

l'ébullition ainsi que celle qui est indissoluble dans l'eau , sont un mélange d'oxide de fer et d'oxide de manganèse.

C. On peut aussi décomposer le wolfram en c,b0,fe exposant au feu un mélange d'une partie de cette potasse. substance avec deux parties de carbonate de potasse. La liqueur que l'on obtient est de même une combinaison d'acide tungstique et de potasse, Décomposi-

tion par le

(

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qui, comme dans l'expérience précédente , y est toujours en excès. Le mélange d'un acide dans cette liqueur, produit également un précipité blanc ; cependant, par ce procédé les matières n'entrent pas aussi facilement en fusion ; l'opération exige plus de temps et de feu pour que la décomposition soit complète,

d'où il est évident qu'a cet égard seulement le nitrate de potasse doit obtenir la préférence sur la potasse; mais il a encore cet autre avantage , de suroxider le fer et le manganèse, et de les rendre par-là plus faciles à séparer de l'acide tungstique avec lequel ils sont combinés dans la nature.

D. 1. En précipitant la liqueur provenant de

Examen du

ou la .dernière expérience avec de l'acide sulfurique, acidctriple mngsripe de il se forme un dépôt blanc ; le même phénomène Scbeele. a,lieu avec les acides nitrique, muriatique , acéteux et oxalique. 2. En évaporant la liqueur résultant de la prééipitation de cette matière blanche , on obtient un sel qui est composé de potasse, de l'acide qui a. été employé à- !a précipitation, et d'acide tungstique, parce que ce dernier est rendu légérement soluble dans l'eau par la potasse et l'acide dont on s'est servi. La dissolubilité de ce sel triple diminue cependant par l'addition d'une plus grande quantité d'acide. 3 . En décomposant le tungstate de potasse par l'acide sulfurique, il ne reste dans la liqueur que -

du sulfate de potasse, et presque point d'acide tungstique , si l'on a eu soin d'y ajouter une grande

quantité d'acide sulfurique.. 4. Lorsqu'on mêle avec la dissolution' de tungstate de potasse, de l'acide nitrique, on retire de fa

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