Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 6]

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'o ) manier cet instrument, et j'ai engagé Je citoyen Cillet-Laumont à murer les angles de mes cristaux, sans le prévenir des valeurs. que j'avais déterminées. Il a eu soin de choisir les endroits où les faces approchaient le plus d'être sur le même plan, et il s'est toujours rencontré avec la théorie de manière que les différences se réduisaient à celles qui doivent nécessairement se trouver entre les résultats donnés par un instrument qui permet à peine de saisir un quart de degré, et ceux du calcul dont l'exactitude est illimitée. Au reste , je

me borne à inférer cre cet accord, que nous avons fait tout ce qu'on pouvait se promettre des objets qui étaient entre nos mains. Peut-être fera - t- on encore mieux par la suite avec des cristaux d'une forme plus décidée. J'aurais souhaité aussi dé pouvoir comparer les formes secondaires du wolfram qui se tire des pays étrangers , avec celles, de la même substance trouvée en France ; mais les cristaux de Saxe et de

Bohême que j'ai été à portée de voir, sont d'un si petit volume , et tellement engagés dans leur gangue, que je n'ai pu prendre qu'un aperçu de

leurs formes, qui m'ont paru être des modifications de celles dont je viens de développer la théorie,>

II. PARTIE CHIMIQUE; Par les C.ens VAUQUELLN et HECHT. QUOIQUE les expériences nombreuses et très..

bien faites de MM. d'Elhuyar,, sur le wolfram démontrent assez clairement la nature de cette

substance, pour qu'il ne puisse rester aucun doute

)

sur cet objet à quiconque possède les connaissances exactes des corps naturels , cependant comme ce travail intéressant est inséré dans un ouvrage qui n'est pas à la portée de tout le monde ( ), et que le wolfram qui en a été le sujet,

provenait des mines d'étain de Zinnwalde sur les frontières de la Saxe et de la Bohème, nous avons cru qu'il serait utile de décrire avec quelque détail les expériences que nous avons faites sur celui de France ; elles servil'ont , en établissant des points de comparaison , à confirmer celles de MIVI. d'Elhuyar,, en même temps qu'elles feront connaître les légères différences que nous avons aperçues ,soit dans les phénomènes , soit dans les proportions des principes qui constituent ce minéral. On trouvera de plus dans ce mémoire quelques détails sur les combinaisons salines de l'acide tungstique , et sur les propriétés du tungstène métal-

lique. Du reste, on verra que la nature générale du wolfram de France est parfaitement semblable à celle du wolfram de Zinnwalde, et qu'il y a une grande similitude entre les résultats obtenus par les frères d'Elhuyar, , et les nôtres.

A. Le wolfram de France, exposé au chalumeau, y est parfaitement infusible; mêlé avec le borax , il se dissout et forme un globule d'une couleur verdâtre , qui est d'autant plus foncée que la quantité de wolfram est plus abondante. Le phosphate de soude et d'ammoniaque forme également un globule transparent d'une couleur rougefoncé. (i ) Mémoires de l'académie de Toulouse , tome II Page. 141.

Essais au chalLuncati.