Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 186]

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63 .pléaient, en quelque sorte , par l'action du Leu à l'usage de la poudre à canon : après avoir chauffé' fortement le rocher, ils le faisaient éclater en i'ar-

rosant d'eau. Des morceaux de charbon trouvés dans ces anciens travaux, prouvent que c'était du bois qu'on brûlait pour cet usage. Comme tout ce que les Bretons employaient d'ustensiles de cuivre leur était apporté par les étrangers , on peut affirmer que ces mines ne furent pas exploitées avant l'arrivée des Romains. Ceux-ci durent en être les pre7 miers entrepreneurs. Ils avaient probablement une fonderie à Caer - Hên ( Conarium ), endroit situé à 4. milles de Conway (1) :on y a trouvé une masse

de cuivre fondit , ayant t t pouces de diamètre 2 pouces 3, d'épaisseur, et pesant 42 e ; sa forme

est à-peu-près celle d'un rayon de miel. Cette antiquité précieuse est conservée dans le château de Tre- Mostyn , dans le comté de Flint. Sur la face supérieure de cette masse, est un enfoncement rectangulaire, au fond duquel on lit en relief les mots socio Roma? , et en travers, nal. sol. Une autre

fonderie existait peut- être dans file même d'Anglesey ; du moins, on y a trouvé une masse semblable dans un endroit nommé Llanvaethlle, éloi-

gné de ces mines d'un petit nombre de milles. Celle- ci pesait 5o livres , et portait une marque semblable à la lettre L.

Ce fut en 1762 que sir Nicolas Bryley , propriétaire de ce canton, coinmença à faire quelques fouilles à Parys- M ountain , sur l'invitation d'un minéralogiste' nommé Alexandre Frazier. On trouva , en effet, du minerai ; mais l'eau remplit les tra-

vaux avant qu'on eût pu en retirer une certaine ) Tom. 1, pag. 6a.

)

quantité. Deux ans après, MM. Roe et compagnie , de Macclesfield, ayant demandé au chevalier Bayley de leur affermer la mine de Penrhyuddu dans -le comté de Carnarvon, ils ne purent fobtenir qu'à la condition, qui leur parut fort dure-, d'affer-

mer aussi une partie de Parys- Mountain, et d'y percer une galerie. Cette recherche régulière donna

quelque produit, mais encore trop peu pour dédommager de la dépense ; et après avoir longtemps continué d'exploiter avec perte, la compagnie ordonna enfin à son directeur de tout aban-

donner. Celui-ci, avant d'obéir, voulut faire un dernier effort ; il divisa ses ouvriers en dix bandes,

chacune de trois ou quatre hommes, et leur fit ouvrir différer-1s puits, environ à trois yards à l'est d'un endroit nommé Golden-venture , d'où il sortait

une source qu'il jugea provenir d'un gîle de minéral. Sa conjecture se trouva fondée; car, en moins de deux jours, et à 7 pieds seulement de la surface-,

on rencontra une masse solide de minérai, qui est celle qu'on exploite depuis ce temps avec un si grand profit. Cette découverte fut faite le z mars 1768; les mineurs font une fête chaque année à pareil jour. Bientôt après, M. Édouard Hughes, propriétaire d'une autre partie de cette montagne, commença à exploiter également sur son terrain. Cet établissement et celui de M. Bayky sont les seuls de cet arrondissement, et cet immense trésor est entre les mains de deux particuliers. L'étendue de cette masse de minerai est encore inconnue. Son épaisseur a été déterminée jusqu'à un certain point, au moyen de la galerie qui a été ouverte au-dessous, il y a plusieurs années ; elle s'est trouvée, en quelques endroits , de 24 .y.a.,rds. (66 pieds. ) E