Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 91]

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( 72 ) EXTRAIT d'une Lettre du C.'" Girod-Chantrans relative à une mine de Pétrole, nouvellement reconnue

dans le département du Mont-Terrible.

JE m'empresse de vous rendre compte du voyage que je viens de faire à Porentruy, , pour observer la prétendue mine de houille qui vous a été annoncée, et que j'ai reconnue pour une mine de pétrole. C'est

la variété que l'on désigne sous le nom de poix minérale, Cette mine est à environ 3 000 mètres au

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sud-est de Porentruy ; le rideau au pied duquel elle se manifeste est un terrain calcaire de seconde formation. Il s'élève par une pente assez douce ornée de chênes, de charmes et de hêtres. Le pétrole suinte à travers les gerçures d'un rocher qui n'a pas de couches distinctes , et qui renferme beaucoup de débris de corps marins. Les filtrations extérieures du pétrole sont trop peu con-

sidérables pour affirmer qu'il existe une source abondante ; mais elles donnent pourtant assez d'espérance pour ne pas regretter la dépense d'un essai. Cette substance m'a paru d'un degré de pureté remarquable. La poudre sera absolument nécessaire pour se faire jour dans le rocher d'oà elle découle.

Le département du Mont-Terrible est trèsriche en mines de fer de bonne qualité.

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SUR LE NOUVEAU SYSTÈME DES MESURES; Par

Ch. COQUEBERT,

DEPUIS plusieurs siècles, la raison , Ta bonnefoi, et tous les principes de l'ordre social, réclament

en France contre la diversité des mesures. Il ne manquait à la destruction de cet abus; déjà jugé par l'opinion publique , que des circonstances favorables. Les membres de l'assemblée constituante , chargés par leurs commettans d'établir enfin cette uniformité toujours demandée par les états - généraux , toujours promise par les ministres, chargèrent l'académie des sciences de s'occuper de ce grand changement. On était bien. sr de trouver chez les savans , du zèle pour une opération qui facilitera la communication des lumières , étendra le domaine de la raison, économisera enfin le temps, dont les hommes les plus instruits sont toujours les plus avares. De ce rare et précieux accord des sciences et de la législation, est résulté le système que nous allons exposer

à nos lecteurs. Ils y reconnaîtront le caractère

d'un ouvrage indépendant des lieux et des temps ses auteurs ont senti que, pour servir dignement la nation française , il fallait embrasser dans leur

plan les intérêts de l'espèce humaine en général ; ils ont desiré que leur travail pût être utile à tous les peuples, et que le commerce qui sert à les unir parlât par-tout la même langue. C'est par cette raison sur-tout qu'au lieu de se borner