Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 89]

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68) quoique le feu ait été continué pendant trois heures, Nous avons aussi poussé à la fonte un mélange

de oo grains desdits morceaux, de 00 grains de cuivre rouge en limaille, et de I 5 grains de poudre de charbon ; l'opération finie, nous avons eu un. bouton de cuivre rouge, qui n'avait rien acquis en poids. Nous pouvons donc assurer , d'après ces deux expériences , que les échantillons de la mine de zinc du C.'" Armet ne contiennent pas un atome de ce métal. S. IV. Des petits grains dénommés morceaux de

Zinc. pur.

A. Ces petits grains ne nous ont point paru différer des morceaux dont nous venons de parler: nous présumons que ce sont de petites parcelles plus brillantes qui ont été choisies sur les échantillons précédens. Nous avons voulu les tâter sur tin tas avec un petit marteau ; mais, au premier coup, ils se sont écrasés avec une grande facilité ; ils ne nous ont d'ailleurs donné aucun indice de zinc , soit au chalumeau soit en les traitant à la distillation ou en les fondant avec du cuivre rouge. L'aspect métallique qu'avaient ces produits, aura

Lien pu induire le C.e" Annet en erreur. L'on a, souvent observé un pareil éclat métallique dans certains résidus charbonneux , et il a été reconnu qu'ils le devaient à la présence ,du carbure de fer ( plombagine ). Nous présumons donc que la couleur des morceaux du C.'" Arrnet, peut bien etre attribuée à du carbone, dans un état qui se rapprocherait de celui du carbure de fer.

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e 69 ) S. V. De la petite aiguille de Zinc, A. Nous ne pouvons mieux

comparer cette prés tendue aiguille de zinc, qu'à une de que l'on obtient lorsque l'on coule duces bavures plomb en

grenailles : elle était en pointe aux deux extrémités,

et renflée dans le milieu; son volume était très-peu considérable, car son poids, constaté à d'essai, ne's'est trouvé que de e, de une balance grain : elle ne ressemblait en rien aux petits grains dont nous avons parlé dans le paragraphe précédent

car elle étaie ductile, tandis que les petits grains ne l'étaient pas. Cette aiguille ayant été coupée en deux petits morceaux, l'un d'eux a été conservé ; l'autre, du poids de de grain , a été aplati sous le marteau

et iI était tellement malléable, que nous avons pu le réduire en une feuille mince qui s'est flexible , mais non élastique ; ce qui trouvée trèsne s'observa point dans le zinc

, qui s'écrouit et ne se lamine qu'avec beaucoup de difficulté. B. Pour reconnaître la nature de cette petite parcelle de métal laminé , nous en avons coupé unepetite portion qui pesait de grain; nous l'avons mise dans une capsule de verre, avec de l'acide nitrique à 12 degrés : la dissolution s'en opérée lentement, à l'aide d'une douce chaleur; etest à mesure qu'elle avait lieu, il s'estformé un précipité blanc. La liqueur ayant été décantée , nous y avons reconnu la présence du plomb, par l'addition gouttes de sulfate d'ammoniac, qui de quelques y ont déterminé un précipité d'un noir foncé. Quant au précipité blanc, il n'a pu. être redissous par un excès d'acide ; et, après divers essais, nous l'avons reconnu pour de l'oxide d'étain. Ces résultats prouvent donc que cette aiguille était un alliage de plomb

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