Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 38]

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( 66 ). Il paraît d'abord que le moyen fe plus avantageux serait de remonter ou de descendre le long de la faille ; mais , outre qu'il est difficile de la suivre, parce qu'elle n'est point distincteMent séparée des couches qu'elle traverse , dont les extrémités se mêlent plus ou moins avec elle, on arriverait à la

partie altérée de la houille. Il vaut donc mieux, fig. 2, s'avancer.. un peu selon la ligne b c ou g h, suivant qu'on est au-dessous ou au-dessus , puis remonter ou descendre parallèlement à la faille, suivant les lignes c e ou h i. On peut encore suivre les diagonales g i ou b e. La longueur des avancemens b c et bY h doit dépendre de la pu;ssance et de l'étendue de la faille : car plus elle sera grande, plus les altérations s'étendront loin , et plus la distance horizontale des couches sera longue. Mais ici se présentent deux circonstances principales qui doivent faire varier l'inclinaison et la -

direction r que l'on doit donner à ces alongemens aux diagonales:

I.° Lorsque la veine a été déplacée parallèlement à sa première position, ce qu'on reconnaît quand les couches de l'autre côté de la faille ont à-peu-près les mânes inclinaison et direction que celles d'où l'on sort; 2,0 Lorque la veine n'a pas été déplacée parallèlement à sa première position, ce qu'on reconnaît lorsque les couches diffèrent d'inclinaison et de direction. Supposons d'abord qu'elles aient conservé leur parallélisme, nous voyons , en jetant les yeux sur houille ; ce serait celui où l'on connaîtrait l'épaisseur de chacune des couches de différente nature et qui accompagnent fa houille. Vu. kt fig. L"

( 67 ) les figures .2 , 3 et 4 , les principales circonstances

où l'on doit se trouver à l'égard des couches et des failles qui les coupent, et nous en déduirons les règles générales suivantes , pour déterminer

l'inclinaison des alongemens et des diagonales (a); 1.° Si les couches de houille sont hori7,ontezles , les

prolongemens de galerie h g, b c, fig. 2 ,

doivent

être aussi horiuntaux , et s'élever ou descendre ensuite

parallèlement à la faille, selon les lignes h I, c e, jusqu'à ce qu'ils aient atteint la houille. 2.0. Si les couches sont inclinées de manièreâ s'élever contre la pente- directe tombante de la faille, ou à descendre contre sa pente indirecte , on doit faire les pro-

longemens de galerie h g, h e, fig.3, dans la même inclinaison que la couche.

3.0 Si les couches vont en descendant contre la pente

directe de la faille, et en montant contre la pente indirecte , il faut alors prolonger les bouts de galerie

c, h g, horiontalement, fig. 4.. 40 Que si l'on préfirait de suivre la diagonale, il faut pour l'ordinaire lui donner une inclinaison égale à la moitié de l'angle aigu que forme la faille avec la couche. Hors le cas oh une grande faille aurait occasionné beaucoup de dérangement, l'angle doit être alors beaucoup plus grand, et c'est aux circonstances à l'in.

diquer.

Jusqu'à présent nous n'avons parlé que de l'inclinaison à donner aux travaux, et nous n'avons encore rien dit de leur direction, qui est très-essen( a) Afin de bien comprendre ces règles il faut penser que l'on peut attaquer toute faille , ou par son chevet, ou paf son mur ; par son chevet, elle présente à la galerie sa pente directe tombante; par son mur, elle présente à la galerie sa pente indi-. recte tombante.

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