Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 223]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.


i COUP-D 'OEIL D ' ENSEMBLE .

1 75

points du département ainsi que l'indiquent le nom de plusieurs hameaux. Fabriques de blanc . — A Paron, vis-à-vis de Sens, on fabrique du blanc sur le bord de la route dans des excavations de la craie ; on en fait des pains rectangulaires dont le débit principal se fait dans le département. Antérieurement à 1845, deux exploitants employaient sept ouvriers, et, à l'aide de craie d'une valeur de 234 fr ., produisaient pour 27,000 fr . de blanc de Troyes. Scieries hydrauliques . -- Il y a trois scieries sur l 'Armançon, à Ancy-le-Libre, Argentenay et Pacy, pour la confection des dalles et carreaux avec la pierre de cette dernière localité. Dans le haut de Cravan la source du ruisseau alimente une scierie de pierres dures. La scierie d'Argentenay, la principale, employait, avant 1815, 1 00 ouvriers, et produisait pour 135,000 fr . de dalles, carreaux et pierres à filtrer, à l'aide de pierres brutes d'une valeur de 27,500 fr. Ocreries. — La préparation complète des ocres se fait tantôt dans une seule usine et tantôt dans deux successivement. A Saully, près de Diges, sur trois fabriques dans lesquelles on cuit l'ocre , une seule opère la pulvérisation à l'aide de meules mues verticalement par des chevaux ; les deux autres expédient les pains cuits à Auxerre . Dans cette ville, il y a deux ocreries, une grande à Judas au-dessous de la ville où l'on cuit les ocres de Pourrain et d'Arrau près Parly, et où, dans un moulin mû par l'Yonne, on exécute le broyage tant de ces dernières que d'une grande partie de celles de Saully . Dans la seconde ocrerie, beaucoup plus petite, située dans le faubourg de Vaux, le broyage se fait à l'aide d'un manége à cheval. Antérieurement à 1845, l'ocrerie de Pourrain, l'une des principales, employait 1 0 ouvriers et, à l'aide de matières premières d'une valeur de 3,000 fr ., produisait pour 41,000 fr . d'ocres marchandes. Patouillets . — Une douzaine de lavoirs à minerai existent pour celui du Val-de-Jully à Gigny, Sennevoy-le-Bas , Jully, Ravières et Nuits . Dans les trois premières communes, les minerais sont lavés à peu de distance de§ points d'extraction, à l'aide des eaux des ruisseaux voisins ; dans les deux dernières,