Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 221]

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(. 78 diverses couleurs, comme l'arc-en-ciel. J'observe que ces différentes couleurs dans le précipité, ont

n'ai pas cru devoir , pour publier ces essais attendre que j'eusse épuisé cette matière. Mes

eu également lieu en opérant sur du sulfate de zinc du commerce pris dans le même flacon ce qui était dû probablement à la plus ou moins grande rapidité avec laquelle on décomposait ce sel , puisqu'en remêlant le précipité dans la liqueur

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avec un morceau de .bois , cette liqueur a laissé déposer dans -tous les verres un préciPite :de même couleur. Je passe. sous .silence les autres procédés qui ont été employés pour déterminer quel était ce métal. J'observe, seulement que - l'eau qui tenait en- dissolution ce sel, avant qu'il eût été amené à l'état de gelée, puis à celui de cristallisation , que cette eau, dis-je, ne laissait presque rien précipiter par la pierre à cautère, si .on ne l'avait pas laissée séjourner plusieurs jours sur les cendres. Ce phé

nomène intéressant me parait être dû à ce que le Zinc , d'abord porté en état d'oxide , plus ou moins -,approchant 'du sulfate de zinc , attirait avec le temps., de l'eau ou de l'air, assez d'oxigène:

pour acquérir toutes les qualités de ce. dernier sel , et sur-tout sa solubilité ; c'est pourquoi dans mes procédés opératoires , il faut laisser plusieurs jours l'acide vitrioliqué digérer sur les cendres qu'on a eu soin dé- rt muer de temps en temps , pour en renouveler les surfaces. Je ne suis pas même éloigné de croire qu'il serait avantageux d'en agir ainsi avec l'eau filtrée.II me suffit ,'je pense, d'avoir énoncé ces résultats , pour croire qu'on s'empressera ,de les vérifier. C'est à regret que je n'ai pu déterminer faute d'appareils , le gaz ou les gazs qui se gagent dans la combustion du mélange ; mais je. -

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occupations , quand bien même j'aurais un laboratoire de chimie ne me le permettent pas pour le moment. Je présume , avec confiance, qu'en Modifiant mes procédés opératoires , nous aurons bientôt l'art de décomposer en grand le sel marin , pour en avoir la soude. Peut-être inc demandera-t-on si je suis sûr que le zinc n'était point dans le charbon ou dans la terre calcaire , ou dans la soude , base du sel .marin. Je répons que mes expériences m'ont prouvé qu'il n'existait dans aucune de ces matières. Le zinc est donc le principe acidifiable de l'acide marin , comme le soufre, l'azote le sont de l'acide sulfurique et de l'acide du nitre ; mais en est-il le seul Principe acidifiable ? Si j'eusse eu des appareils convenables , j'eusse essayé de composer l'acide marin de toutes pièces. D'après tout ce que j'ai dit , il est aisé de sentir que quoique la terre calcaire ou la chaux, soient entrées dans mes composés combustibles , néanmoins je suis convaincu que c'est à l'action seule du charbon que sont dus les principaux phénomènes que nous venons d'exposer. C'était par la raison des doubles affinités que j'avais employé la terre calcaire et la chaux , par suite d'analogie.