Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 133]

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On commence alors par chauffer les fourneaux avec des briquettes faitesavec des charbons menus. Aussitôt que les quines sont chaudes , on introduit dans chacune ( et jusqu'à trois doigts du sommet ) 14, à r 5 livres des dépôts des fumées , qu'on a eu soin de broyer en petits morceaux. On continue de chauffer pendant quarante-huit heures , tant avec, des briquettes qu'avec quelque peu de charbon menu. Le muriate d'ammoniaque se sépare des matières étrangères auxquelles il était uni. L'huile volatile

Un feu inégal fait alternativement sublimer la suie et le sel , et on obtiendrait des gâteaux composes de couches alternatives de sel blanc et de sel noirci. Un feu trop vif fait sortir le sel à travers les pores

de la quine, et on le voit alors se déposer sous forme d'une poussière blanche sur la bouche des fourneaux. Au reste , on a toujours un moyen prompt de modérer l'action du feu, en abaissant les cendres qui sont posées sur le pourtour des quines , et en découvrant ainsi 'plus ou moins la surface de ces quines. Nous avons observé ci-dessus, que les dépôts gras des fumées dans le conduit /, et sur le sol des chambres , nc pourraient être raffinés tels qu'ils étaient. On peut les concasser en petits morceaux les placer dans des quines semblables :à celles ci-dessus , et les chauffer pendant quarante-huit heures. Ces matières entrent en fusion, s'atténuent,

s'échappe, le charbon et la suie restent au fond, et le muriate se sublime sous le dôme de la quine où il se dépose en forme de pain ou gâteau. On retire ainsi de chaque quine cinq à sept livres de ,sel ammoniac ; les suies légères qui restent au dessous sont encore chargées de quelque peu de rnuriate d'ammoniaque, et on peut les employer dans la fabrication des briqUettes et leur faire subir une deuxième combustion.

se divisent : la majeure ,partie du bitume s'évapore.

On casse alors les quines , on pile de nouveau le résidu, et on le raffine comme il a été dit. On peut aussi tirer un autre parti de ces dépôts impurs et peu riches ( et ce moyen est plus économique) , c'est de remettre ces dépôts' dans Ies'fourneatix de combustion et -de les brêler de nouveau au milieu des os et des briquette, comme le faisait

L'opération du raffinage demande des soins

continuels ; il faut sans cesse veiller à ce que l'orifice des quines ne se bouche pas , et le

perce:- de temps en temps avec une broche à

mesure qu'il s'obstrue , afin de prévenir tout accident. Onperd, il est,vrai, du muriate d'ammoniaque qui s'échappe en vapeurs , mais cette perte est peu

considérable. Chevremont retenait et condensait une portion de ces vapeurs en plaçant , au-dessus des quines , des tuyaux en terre remplis de mousse. ' Il faut toujours tenir quelques quines chaudes dans une petite étuve pour pouvoir remplacer celles qui pourraient se briser.

Il faut enfin conduire le feu avec une égalité parfaite, et se garder de le pousser trop -vivement.

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CheVremont dans sa fabrique de Belle-flamme près de Liège.

A PER Ç u sur la consommation et lé produit des fabriques de sel- ammoniac des Pays conquis.

LA fabrique de Jemmappe a vingt-neuf fourneaux de combustion et dix fourneaux de raffinage,

contenant chacun quatre quilles.