Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 90]

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( io ) S'étendent depuis Saverne jusqu'au-delà d'An; 'evVeiler'-,

et peutètre même jusqu'à

Kaiserlautern.

On rencontre dans beaucoup d'endroits, au milieu de la pierre de 'grès grise , des dépôts de mine de fer sabloneuse , et en hématites brunes ; on les exploite peur le compte de plusieurs 'forges qui sont établies dans ces montagnes , telleS,qu'à Niederbrunn , Bergza-

hern et autres lieux. A trois quarts de lieue de Weissembourg en remontant à Erlenbach , j'ai trouvé -un endroit au pied d'une de ces montagnes , où le terrain primitif se montroit à découvert ; audessous des pierres de grés étoient quelques bancs de roche de corne -verdâtre , .accompagnés de bancs de schistes argilleux aussi verdâtres , qui- me paroissent être le passage de la pierre de cerne aux schistes asilleux en masse ; ,la direction de ces différens bancs étoit à-peu :près du Nord au Midi, et leur inclinai'son presque verticale, dû côté de l'ouest 'tandis 'que les pierres' de grès se trouvoient au-dessus en bancs presque horizontaux. Nous venons de voir ,que les grès et les poudingues recouvrent ici la roche de Corne , et la pierre calcaire coquillière; dans d'autres endroits ;Je les ai vus aussi en masses assez considérables, et en bancs bien réguliers , posés au-dessus du terrain àecharbon de terre ; on, peut -donc conclure , d'après tout ceci , ,que ces poudingues', etc, dont d'une formatien pès-

térieure à toutes ces espèces de rochers, et

qu'elles ne sont pas susceptibles de renfermer

( ii ) des mines métalliques en filons. Celte digression n'est point superflue ; elle servira à hintelligence de ce que je vais exposer tout-à-l'heure. C'est au pied d'une de ,tes montagnes , recouverte de ces grès rouges et gris, etc. et au milieu de Mecs' de ces pierres qui paraissent avoir été détachés des couches supérieures,, et qui se trouvent enterrés dans des monceaux de sable provenant de leur- décomposition que ln oria'trouvé auprès d'Erlenbach u ne veine de plomb jaune , mêlée -dé plomb vert, venant aboutir au jour (1). Cette veine a été travaillée l'espace de quatre toises , 'dans un lit de sable ( quartzeux , blanc) au milieu de ces grès ; elle. forrn oit d'abord une couche -presque horizontale qui s'enfonçait. dans la' montagne. Sa largeur étoit peu. considérable , et son épaisseur , qui n'étoit pas réglée ,-varioit entre .un et deux. pouces ; ensuite elle a Pris une inclinaison d'environ 45 degrés à l'ouest, à-peu-près dans le sens de la, pente de la montagne , et une direction à-peu-près du nord' au midi, sans cependant s'enfoncer davantage dans la montagne; on l'a poursuivie une toise et demie en profondeur dans cè nouvel état ; mais'elle n'a plu donné one quelques' parcelles de plomb , disséminées 'dans le lit de sable. A cette profondeur, on rencontra une pierre de sable noire. Comme le terrain n'était pas solide , que les eaux commençoient à (1) Voyez sur cette découverte la description des gites de minerai de la Faut ë et Basse, Alsacé ; par Dietrich , page 3 zo. Cette mon--, tagne poste le nom de Breitenberg ; elle est a un gros quart at

lieue d'Erlenbach. Ch. C.

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