Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 321]

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rune 'méthode qui peut opérer nue utile rêve lution dans l'art de traiter le fer. En effet, l'on parvenoit à la rendre d'un usage certain et généralement adopté , il deviendroit possible de supprimer la plus grande partie des roues et des soufflets des affineries d'établir des usines dans des lieux oà l'on ne peut en lever maintenant faute de courans d'eau, et de réserver ceux-ci pour la fabrication des fers

de tous les petits échantillons , dont une grande partie nous vient de l'étranger. On gagneroit aussi sur le temps, sur la con.sommation du combustible, et probablement

surie déchet. Le citoyen. Mercier estime que l'économie du bois seroit de près de moitié, et qu'on affineroit un millier de fer avec la valeur de huit Sacs de charbon, tandis qu'il en faut quinze par lé procédé en usage dans le département de l'aire. il pense aussi que le déchet, qui va maintenant à 36 pour 100 dans les forges de ce département, se troirveroit réduit à 20 pour loo par la nouvelle méthode. On ne peut qu'attendre , avec impatience, le résultat des expériences , pour asseoir une opinion sur la réalité et l'étendue de ces avan, ta ges,

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INSTRUCTION (Sur les tourbières , l'extraction des tourbes, la conservation et l'usage de ce combustible; Par Rra Aue ou ae. r ,-et publiée par l'Agence des Minés.

QUOIQUE la tourbe et sés avantages soient connus en France depuis long-temps, cependant son usage a été borné jusqu'à nos jours aux départemens de la Somme et du Pas-deCalais, à quelques cantons de ceux de l'Oise, de l'Eure et d'un petit nombre d'autres ; il en est plusieurs dans la République où son nom n'est pas méme connu, et cependant il existe peine une vallée qui ne recèle ce précieux combustible. On le trouve aussi communément dans les plaines sablonneuses, connues sous le nom de landes et de bruyères, et même

sur quelques montagnes , sous des forêts, et des terres cultivées où on ne le soupçonneroit pas.

Combien ne seroit.il pas avantageux .à la République de suppléer à la disette du bois qui se fait sentir depuis plusieurs armées, par une matière qu'on peut se procurer dans une infinité d'endroits , abondamment et à peu de trais ; qui pent remplacer le bois dans presque