Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 320]

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NOTICE Sur un Ait observé à lafonderie de Bourth

district de Verneuil l'Eure.

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département de

E fait dont il s'agit est un de ceux que le hasard présente et qui font accuser la nature de bisarrerie. Le citoyen Mercier , directeur de cette fonderie, a eu l'attention de le recueillir et d'en donner connaissance à l'agence des mines. Nous croyons devoir le consigner dans -ce journal, comme présentant une observation neuve sous quelques rapports, et à cause de la liaison qui se trouve entre lui et le procédé anglais qui fait l'objet de l'article précédent. Le citoyen Mervier avoir partagé entre deux Fourneaux de réverbère, chauffés par la flamme du bois 76oulivres de fonte destinée à couler

un canon. Après le temps nécessaire pour en opérer la fusion , il observa avec surprise qu'il ne coula dans le moule que 33ao à 36001. de liante. Le surplus, et par conséquent la plus .grande partie de la matière , resta en masse dans les fourneaux et se trouva converti en. fer de nature on affiné , qui, ayant été porté au marteau de la forge, y a été cinglé et étiré

comme une loupe sortant de l'affinerie. Les citoyens Duhamel père, etVauquelin , inspecteurs des mines , qui ont examiné un morceau de ce fer , envoyé par le citoyen Mercier l'ont jugé de bonne qualité, quoique un. peu aeierin. On savait, comme nous l'avons dit , que lors-

qu'on charge un fourneau de réverbère pour refondre du fer coulé, il reste quelquefois sur l'autel une portion de careas , c est-à dire, fer qui , au lieu d'entrer n fusion , a été converti en fer affiné'; mais on croyait qu'il n'é.toit possible d'obtenir de cette manière qu'une quantité médiocre de fer (te nature ; c'étoit moins ce qui semblait résulter des observations faites aux fonderies du Crerizot et d'Indret,

l'on chauffe avec de la houille. Ce que le fait rapporté, par le citoyen Mercier, présente de plus nouveau , pour la France du moins , l'expérience de Con n'était pas encore connue, c'est la quantité de fer malléable obtenue dans l'opération. Pour remonter à .1a cause de ce phénomène .il faudrait connaître la quali 6 de la fonte , la disposition du fourneau et la

conduite du travail. On doit inviter les artistes, et le citoyen Mercier en particulier, à répéter cette expérience, en notant exactement toutes ces circonstances. Il seroit à propos que le gouvernement fit les frais de 'cette entreprise et que les essais fussent variés de plusieurs manières, en faisant usage de différeris combustibles et de différentes espèces de fonte. On ne croira pas superfln d'apporter les plu4 grands soins à cet pbjet , si l'on songe qu'il s'agit 4