Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 120]

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tion d'air atmosphérique qui -suffisoit pour favoriser- l'inflammation ; mais on peut répon-

dre à cela : Io. Pourquoi le soufre seul ou le métal seul ne brùloient-ils pas aussi, tout étant égal d'ailleurs? 20. Si dans l'expérience rapportée §. V, on peut supposer la présence d'une petite portion d'air, on ne peut faire la mémo supposition dans les expériences suivantes avec l'air inflammable

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§. XII, et avec le gaz acide

carbonique, §. XVI, où il n'y avoit point de trace d'air commun ni d'air vital: Comment peut-on aussi , dans l'expérience faite avec le XIV , supposer l'un ou l'autre de mercure ces airs , ou expliquer l'inflammation dans le vuide par la présence de l'air commun, puisque

le 'résidu de l'air enfermé dans le tube n'occupe qu'un espace de moins d'un demi pouce, et n'est pas même de fair atmosphérique ? La seconde supposition que l'on pourroit

faire, seroit que le mélange auroit contenu une portion d'air commun qui , en se dilatant par la chaleur, auroit favorisé la combustion ; mais, Io. la même chose devroit arriver avec dans lesessais faits avec un soufre seul ; 'tube de verre , le mélange a été d'abord fondu et réduit en masse, ce qui doit en avoir chassé

tout l'air ; 30. cette dilatation supposée dé l'air À

se seroit manifestée dans l'expérience faite avec le mercure et nous n'en avons point , quoi que nous ayons fait attentif:in À .cette circonstance. III. Enfin, on pourroit penser que le soufre contient un acide d'une espèce particulière qui, en se décomposant par la chaleur!, au-i, roit donné naissance à un gaz , dans lequel fa .mélange se seroit enflammé , ou aussi 'qu'il y auroit eu une décomposition de l'eau contenue

,seryé

dans le mélange. Mais cette explication n'est non plus suffisante. Nous avons fait remarquer précédemment que le soufre .avoit été _chauffé

fortement avec de l'eau et de l'ammoniaque; lavé à plusieurs reprises à l'eau bouillante, et séché ensuite à un foin doux , dans un vase de verre. Ce soufre , ainsi desséché, a été réduit en poudre fine dans un mortier échauffés auparavant, et il a été mêlé ensuite.avec le métal

en limaille , qu'on avoit eu pareillement soin de faire sécher. On ne peut donc avoir recours,

pour expliquer les phénomènes résultans de nos expériences, à la décomposition d'un acide ou de l'humidité. Et quand même on voudroit admettre , que ,_rnalgré toutes les précautions

le mélange auroit attiré un peu d'humidité G iv