Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 46]

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nous rapporter du gravier sur les terres trop -fortes pour en diminuer la tenacité. Tous ces procédés seront l'effet , non-seulement d'une agriculture mienx entendue, niais aussi d'une attention, plus générale accordée aux substances minérales que notre sol renferme. Nous terminerons ici cette foible esquiSse

d'un tableau important qu'il est réservé à d'autres mains d'exécuter. Noué y, joignons l'état des métaux, des combustibles minéraux e t des substances salines importées en France en

1787, année qu'on peut regarder, en quelque sorte, comme une année moyenne , aucune circonstances particulière n'avant influé cette époque sur la marche dià commerce. Ce relevé, a été fait par le citoyen Gillet sur les registres

du. bureau de la .balance du commerce. Il a pris soin de rapprocher les produits qui appartiennent à la même substance. Le total de ces importations 's'élève à 33130000 liVres; .mais il 'faut tenir compte de ce qui n'a point été enregistré et des articles °bruis. Il est naturel de penser aussi que les quantités et les valeurs

'étant prises d'après les déclarations des contribuables , sont ordinairement un peu foibics; nous croyons . que pour se rapprocher IF

( 91 ) de la vérité, il faut ajouter aux. unes et ne't autres un- dixième : ce qui feroit pour ces deux principes d'erreurs 626000 livrés, et p-orterbit le total à 59756000 livres; mais connue les registres de la balance du commerce ne comprenoient pas les marchandises introduites et consommées dans les provinces réputées étrangères et dans les ports francs, il faut rajouter à la somme ci-dessus la valeur dés besoins annuels des ci-devant provinces de , d'Alsace et des Trois-Évéchés, ceux de fisle de Corse et des ports 'de Mat-

seule, Dunkerque, Bayonne et l'Orient. Ne pouvant en connolire exactement le montant, on croit pouvoir l'évaluer à on seizième des

besoins du reste de la France, ce qui fait environ deux millions et demi. Ainsi là. France entière , d'après ce calcul , auroit reçu, dans le cours de l'année 1787, pour 42256000 livres de substances minérales provenant de l'étranger, for et l'argent non compris.

Il faut retrancher de cette somme la valeur

des articles de la même nature exportés à l'étranger; mais après en avoir distrait ce qui a été chargé pour les colonies, et cwit paroit