Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 45]

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( 88 ) commerce en nous attachant à obtenir le sel en plus gros cubes, et à la rendre aussi propre aux salaisons en grand qu'il l'est maintenant aux usages. domestiques. Nous avons en France des argiles excellentes, et nous sommes loin d'en tirer le partiqu'elles méritent. Long-temps les hollandais sont venus,

( 89 ) et la terre de Belbeeuf , près B ouen , la meil-

leure que l'on connoisse pour le terrage da sucre. Ces trois produits de notre sol sont transportés par mer jusqu'en Irlande d'un côté, et jusqu'à Pétersbourg de l'antre. Nous faisions .aussi précédemment un commerce assez étendu de silex ou pierres à fusil pro-

dit-on, eelever,, aux environs de Forges, terre la plus propre que l'on .connoisse pour

venans des environs de Saint-Aignan, département de Loir et Cher : nous seul possédions-, l'art de les tailler.

recherchées pour leur légèreté , leur propreté et leur bas prix. Cette fabrication peut se naturaliser _parmi nous , comme les Gonzagues avoient naturalisé à Nevers l'invention italienne de la faïence ; elle peut même

l'agriculture de plusieurs substances propres à amender les terres. La province de Norfolk, qui n'étoit qu'une pâture à moutons il y a une cinquantaine d'années, est devenue l'une des plus fertiles de l'Angleterre, au moyen d'une espèce d'argile qu'on extrait d'une profondeur

fabriquer des pipes. Nous avons tout ce qu'il faut pour rivaliser les poteries- anglaises , si

recevoir de nos mains- de nouveaux agrémens,

comme nous avons su faire pour la porcelaine. La France a des marbres de toutes les sortes et de tontes les nuances. Elle en a même auxquels les autres nations attachent un- grand prix, et dont l'exportation pourroit

devenir une branche de commerce, si l'on s'attachoit à en exploiter les carrières. Les 'étrangers nous envient notre plâtre de Paris nos pierres à meule de la Ferté-sous-Jouarre

En multipliant les fouilles , nous enrichirong

médiocre, et qu'on répand sur le sable qui domine à la surface. Ce procédé pourroit , suivant Young, avoir le même succès dans la Sologne et dans plu-

sieurs cantons sabloneux de la France. On conn oit l'usage de la Marne, mais il n'est pas

assez répandu. Celui de la chaux, celui du plâtre, comme engrais, sont encore plus circonscrits. On n'a point encore vu parmi

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