Annales des Mines (1874, série 7, volume 5) [Image 235]

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DESCRIPTION RAISONNÉE

DE QUELQUES CHEMINS DE FER A VOIE ÉTROITE.

L'écartement de la voie est de orn,76 dans oeuvre. Le rail est à simple champignon. Celui-ci a 58 millimètres de largeur. L'âme a 14 millimètres d'épaisseur près du champignon,

pliées à angle droit à leurs extrémités et portant les coussinets rivés (fig. 5 et 6, PI. IX). Elles sont réunies par un seul rivet à une cornière en acier de 45 millimètres de hauteur et de 4 millimètres d'épaisseur. Elles pèsent 9',400 sans les coussinets, 18 kilogrammes avec les coussinets, et coûtent 8 francs. Il y a huit traverses par barre en alignement droit, neuf en courbe, La surface d'appui des deux semelles n'est que de 8 décimètres carrés. Les machines

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20 millimètres en bas. La hauteur totale est de 19o, le poids de 15 kilogrammes par mètre, la longueur des barres de 6 mètres. Ils ne stmt pas éclissés et reposent sur les traverses par l'intermédiaire de coussinets en fonte. La forme des rails est défectueuse; ils manquent de résistance transversale, et comme on a négligé de les incliner vers l'intérieur de la voie d'une quantité égale à la conicité des roues des machines qui est de ; comme, de plus, on n'a pas ménagé de dévers dans les courbes, la pression des roues les, fait plier entre deux traverses consécutives, surtout dans le voisinage des joints, de sorte que chaque file de rails serpente de part et d'autre de son alignement. La faiblesse de la résistance transversale des rails, l'absence d'éclisses rendent la voie mauvaise, principalement dans les courbes. Aussi les déraillements sont-ils' fréquents, bien que la vitesse ne dépasse pas 8 à i o kilomètres à l'heure. Le jeu de la voie est de 16 millimètres pour les machines et de 25 millimètres pour les wagons. Les traverses sont espacées de orn,75 en alignement

droit, de om,67 en courbe. Les traverses en bois qu'en avait placées au début de l'exploitation vers 1865, ont été complètement renouvelées en 1872. Sur la section de Saint-Léon à Sainte-Lucie, on a mis des traverses en mélèze de 12 centimètres sur 12 centide longueur. Elles coûmètres d'équarrissage et de tent 1',50. Sur la section de Sainte-Lucie à la Madeleine (io kilomètres environ), on a employé des traverses métalliques composées de deux semelles en fer de 5 millimètres d'é-

paisseur, ayant 0,16 de largeur sur 0,25 de longueur,

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pesant 6.6o0 kilogrammes, la charge de chaque essieu est de 5.3oo kilogrammes ; la pression reportée par les semelles sur le terrain est de 4k,12 par centimètre carré. Sur les chemins de fer ordinaires, avec des traverses en bois beaucoup plus lourdes, on ne dépasse guère 2,5. Aussi est-il probable que, par les grandes pluies d'hiver, la terre sur laquelle s'appuient les semelles sera délayée et expulsée. De plus, la cornière est trop faible; elle se tordra, et son assemblage avec les semelles prendra bientôt du jeu. Les traverses n'agissent pas seulement par leur surface d'appui pour répartir la pression sur le terrain, mais encore par leur poids qui donne de la stabilité à la voie. Les traverses métalliques de Saint-Léon sont très-légères et donnent une voie très-instable. On a dû renoncer à les employer dans les courbes, et il est douteux qu'elles fassent jamais un bon service.

§ 2. - Matériel roulant. Les wagons pèsent de 1.3io à 1.45o kilogrammes et portent de 5.100 à 5.5oo kilogrammes. Le rapport de la charge

utile au poids mort est de 2,4. La caisse est en tôle, le châssis en bois. Ils sont montés sur roues en fonte, sans ressorts. Celles-ci n'ont point de conicité. Leur diamètre est de o',65. Elles font un mauvais service : les échauffements produits par les freins et les refroidissements plus ou