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ENQUÊTE SUR LA QUESTION »ES HOUILLES 314 d'autres destinations, votre comité, nonobstant des fluctuations
intermittentes et imprévues dans les prix (dues à des causes temporaires), ne croit pas qu'aucune combinaison, soit de la part des patrons> soit de celle des ouvriers, puisse artificiellement réussir à affecter; d'une manière permanente, les résultats ordinaires du rapport de la demande et de la production. Il ne pense pas qu'en réglant l'extraction sur la demande, on puisse modifier d'une façon durable le prix résultant de la situation du marché. Votre comité
ne croit pas, non plus, que l'intevention du Parlement dans la marche de l'industrie et du commerce du charbon puisse produire un résultat avantageux au public, ni qu'elle doive aller au delà des résultats produits par une législation récente, c'est-à-dire des mesures de nature à empêcher toute atteinte à la santé ou à la moralité des enfants et des jeunes gens des deux sexes, ainsi qu'a prévenir les accidents pouvant résulter de la négligence préméditée des précautions nécessaires. 11 a été cependant insinué qu'il y avait une distinction à faire entre la liberté de l'usage du charbon dans le Royaume-Uni. et son
exportation sur les pays étrangers, et que cette dernière devrait être restreinte ou empêchée par un droit de sortie; mais, sans approfondir la question, votre comité peut démontrer qu'il existe des objections spéciales à un droit de sortie sur le charbon, en dehors de ceux que prescrit la politique générale du pays et qu'on ne voudrait pas appliquer avec la même rigueur à beaucoup d'autres marchandises, Le charbon exporté sur les pays étrangers n'est pas exclusivement destiné à l'usage de ces pays. Une quantité considérable est employée par les armateurs anglais, pour leurs voyages de retour et autres, tandis que des bateaux à vapeur étrangers prennent du charbon aux ports anglais, pour leur propre consommation. liserait aussi préjudiciable aux armateurs anglais, aux négociants dont ils transportent les marchandises et- aux ouvriers qui les ont fabriquées, de leur refuser l'usage-libre du charbon-anglais, qu'il serait impraticable de lever une taxe différentielle sur le charbon consommé par. les navires étrangers faisant le commerce avec l'Angleterre, Lors, Même qne le charbon est consommé dans l'intérieur des pays étrangers, on s'en sert souvent, sur-leurs chemins de fer, pour amener à leurs ports des marchandises destinées à être importées dans notre pays, soit brutes, soit manufacturées; pour être échangées avec les exportations de l'Angleterre. Or toutes ces opérations seraient compromises, en raison même soit de la hausse du prix soit de la diminution de quantité des charbons anglais à l'étranger.
EN ANGLETERRE.
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Aucune taxe perçue sur le charbon n'aurait pu, d'ailleurs, avoir d'effet matériel, soit pour en restreindre la demande, soit pour atténuer la hausse qui en a été la conséquence; car il parait certain que l'excès des demandes pour l'exportation ne portait pas sur le charbon, mais sur le fer, et chaque' tonne de fonte ou de fer exportée représentait, en réalité, une exportation de deux trois tonnes de houille pour la fonte et d'environ six tonnes pour le fer laminé. La fabrication du fer surtout, comme celle de plusieurs autres genres 'de marchandises, exige une grande consommation de houille ; l'accroissement de l'exportation de ces divers articles constituerait donc aussi, en réalité, un accroissement de l'exportation du charbon. Si le résultat d'un droit de sor-
tie sur la houille elle-même Drivait les pays étrarrgers des moyens de fabriquer les marchandises pour lesquelles on emploie ce combustible, cela n'aurait d'autre effet que d'augmenter notre expor-
tation pour ces mêmes marchandises, et, par conséquent, la
consommation chez nous du charbon nécessaire pour les fabriquer;
à moins toutefois qu'il n'en résultât une diminution générale de l'industrie et du commerce et une baisse du prix de la houille, baisse produite en ,enlevant au public les moyens de l'employer dans
la fabrication et de se la procurer pour les usages domestiques.
Votre comité cependant a été informé, par un des témoins
interrogés, qui était des mieux placés pour se former une opinion,
que le haut prix auquel le fer est arrivé a eu pour résultat de
modérer la demande des pays étrangers, et plusieurs témoins sont des prix tend à amener, entre l'approvi-
d'avis que l'élévation sionnement et les demandes, un équilibre qui empêchera la continuité de la hausse et qui même réduira les prix dans un court charlaps de temps. Votre comité est convaincu que les prix du plusieurs années, avant le commencebon qui ont existé, pendant génément de la hausse actuelle, étaient si bas qu'ils n'offraient ni aux propriétaires de mines, ralement ni un profit raisonnable la rémunération à laquelle les ouvriers, vu la nature dangereuse et pénible de leurs travaux, devaient équitablement s'attendre. grande Bien des dépositions reçues tendaient à constater une des bénéfices des ouvriers mihausse dans le taux des salaires et ces bénéneurs; mais, bien qu'il soit vrai que, dans quelques cas, impréfices ont énormément augmenté et ont été dépensés avec qu'en général, la voyance, votre comité arrive à la cbnclusion fort améliorée et que la hausse des condition des ouvriers a été circonstances exceptionnelles) ni salaires n'a été (en présence de