Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 96]

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POUVOIR CAiORIFIQUE

fâ° flollc

ET CLASSIFICATION DES HOUILLES.

confondre, car les houilles sèches laissent au maximum 6o p. 100 de coke, et brûlent toujours avec flamme longue enfumée, tandis que les houilles maigres produisent pour le moins 8o p. moo de coke, et, par cela même, une flamme courte et claire. Les premières ressemblent aux lignites secs, les dernières aux anthracites. Les houilles sèches, comme les lignites secs, sont en général dures, compactes et peu friables, quoique d'une densité faible (II ,2;5). Le poids du mètre cube en ,fragments est .de 7oo kilogrammes. La cassure est unie, ou conchoïdale, plus où moins esquilleuse ; de là le nom de splintcoal des Anglais. La couleur est rarement d'un noir pur, en tout cas la poussière est brune. Comme leur nom l'indique, ces charbons brûlent avec flamme et fumée abondantes ce sont des charbons flambants. La composition élémentaire moyenne des houilles sèches

peut être représentée par Carbone Hydrogène. Oxygène

La composition immédiate est donnée par (*)

èclhegi. à !longue gtianzatie.

Ce type est caractérisé par la nature spéciale du coke. Lorsqu'on distille la houille en morceaux, les fragments se fendillent, mais conservent leur forme en tout cas il n'y a ni fusion, ni agglomération, et lorsqu'on opère sur de la houille en poudre, le coke reste pulvérulent; c'est ce qu'exprime le nom de Sand Kohle (charbon Sableux) donné à ces houilles par les Allemands. A la vérité, les houilles maigres de la cinquième classe donnent également un coke non déformé, ni aggloméré, mais: les deux types ne sauraient se

à 8o 5,5 à Li,5 19,5 à 15,5 75

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Charbon non agglo50 à 60 méré Eau ammoniacale. . 12 à 5 matières volatiles Bitume. 18 à 15 Gaz

20 à 20

5o à Lio.

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D'après les essais de MM. Scheurer-Kesner et Ch. Meu-

nier, le pouvoir calorifique des charbons secs à longue flamme, déduction faite des cendres, est en moyenne de 82oo à 85oo calories. Mais certains charbons, plus rapprochés des lignites, doivent développer au maximum 8noo calories ; par contre, les houilles voisines des 'char-

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bons gras doivent atteindre 85oo calories. Les houilles tout à fait sèches sont rares en France. On

ne peut guère citer que celle de .Noroy dans les marnes irisées des Vosges. Dans le terrain houiller proprement dit, les houilles qui s'en approchent le plus donnent un coke légèrement fritté, formant la transition aux houilles grasses à longue :flamme. Tels sont les charbons des couches les plus élevées de Blanzy et du Montceau (Saône-et-Loire), analysées par MM. Regnault et Scheurer-Kestner, les charbons des parties hautes des bassins de l'Allier et de l'Aveyron, et ceux du bassin de Saint-Floi, dans le Puy-de-Dôme.

En Allemagne les charhons secs se rencontrent surtout dans la partie supérieure du bassin de la haute Silésie ; on en trouve également à Saarbrac,k ; mais là abondent plutôt, ainsi que dans la basse Silésie, les charbons à coke légèrement fritté (les Sinter-Kohlen) qui passent déjà aux charbons gras comme ceux de Blanzy. Dans le Royaume-Uni, les charbons secs sont fournis par

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100

où le rapport 0 + Az est compris entre 4 et 5.

(*) Les compositions immédiates des divers types sont extraites de mon travail sur les houilles de la Loire. Annales des mines, 5° série, t. II.