Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 55]

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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES

remblayant la sole, de manière à la reporter 2' plus haut ; on prend de même une deuxième tranche, etc. La production par homme est environ de lt,2 au traçage,

de 2',6 pour la grande couche et de 2t pour la petite au dépilage.

DE HOUILLE EN FRANCE.

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galerie tracée au. haut de l'étage et envoie les charbons au. puits par un plan incliné. On dépile tantôt par traverses, tantôt par grandes tailles, suivant la régularité de la couche et la solidité du charbon. Dans le premier cas, on relie les galeries secondaires à la

La Péronnière, puits Saint-Camille. - La méthode par

galerie principale par des traverses espacées de 20 ou

tranches horizontales s'applique à la couche dont j'ai décrit

25m; puis, à partir de la galerie secondaire, on prend des traverses de 2"1 de large, laissant entre elles des piles de 2"'; on les pousse jusqu'à 5"' de la galerie principale et on les remblaye. Alors on prend les piles intermédiaires; elles ne sont pas écrasées, ce qui montre combien le charbon est solide. On finit par l'enlèvement du pilier de 5m Dans le deuxième cas, on n'espace plus les traverses que de 8 à le; puis, d'une traverse à l'autre, on pousse une taille unique se rabattant sur la galerie principale. Le remblai suit à mesure à une distance suffisante du front de taille. Le piqueur fait environ 0,4 au massif, 5 au dépilage.

plus haut (page 76) l'exploitation par tranches inclinées, aussitôt que l'inclinaison dépasse 0,25 ou 100. Les étages ont lom de hauteur et donnent trois tranches. Le traçage est au mur ; il se compose d'un niveau supérieur à remblai au haut de l'étage et d'un niveau inférieur à charbon dans la tranche considérée; ils sont reliés par un plan incliné. On prend, à partir du niveau à charbon, des traverses de et de largeur allant au mur, puis on les remblaye et l'on en prend d'autres à côté; enfin on passe à la tranche supérieure.

Sain t-Éloy. - La couche est à peu près verticale; la puissance varie beaucoup ; elle semble augmenter à mesure qu'on descend en profondeur ; on peut regarder comme assez moyenne une épaisseur de 20 à 5o"'. Le charbon est dur, solide, il se divise généralement en prismes bien nets,

mais la direction des tranchants n'est point constante. Il n'est pas très-sujet aux incendies. Il y a beaucoup de nerfs; on s'arrange pour les laisser en place. L'exploitation porte aujourd'hui encore sur la partie supérieure de la couche, criblée d'anciens travaux incendiés; on remblaye les vides, on enlève les piliers et l'on bourre complètement. Les étages ont 15' de hauteur ; chacun d'eux fournit six tranches. On trace au niveau de la tranche des galeries en direction espacées de lo à 5oin, suivant la puissance de la couche et

la production qu'on veut atteindre. L'une d'elles sert de galerie de roulage principale ; elle reçoit les remblais d'une

La Béraudiére, puits Devre et du Crêt-de-Hars. - La couche exploitée est, comme à Firminy et à Montrambert, la grande masse (n' 5 du système moyen de Saint-Étienne). Au puits Dyèvre, elle est verticale à une extrémité du champ d'exploitation ; à l'autre elle plonge à 45'; entre les deux, elle présente tous les intermédiaires. Au puits du Crêt-deMars, elle plonge à 5o° environ. La puissance varie en direction et en profondeur ; elle est généralement très-grande ; ainsi, dans la partie verticale, elle atteint 6om ; la traversée horizontale se tient au-dessus de 40'. Le charbon est trèsdur au puits du Crêt-de-Mars ; il est dur au puits Dyèvre

dans la partie inclinée à 45°, il est tendre dans la partie verticale. Le charbon est mi-gras et donne rarement du grisou. Il est assez inflammable ; il y a encore quelques incendies provenant des vieux travaux. On a essayé, il y a quatre ou cinq ans, la méthode par tranches inclinées. On voulait prendre un étage de 7en dix-sept tranches. Mais bientôt on a trouvé le charbon