Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 54]

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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES

DE HOUILLE EN FRANGE.

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difficulté, c'est que dans ces derniers temps l'exploitation de la selle a porté sur les deux parties d'une grande tran-

La production du piqueur est de 1,4 au massif, 22 au dépilage avec un parement de remblai.

che horizontale adjacentes au toit. Tout le haut de la

,Cransac, mine du Fraysse. - Les couches exploitées font partie, comme les autres couches de Cransa.c dont j'ai déjà parlé, d'un ensemble plongeant à 200 ; ce sont la Grande couche, puissante de 20" et la couche du Toit, puissante de 6 à 8°'. Le charbon est moyennement dur, il est assez exposé aux incendies spontanés. Les parties supérieures sont criblées d'anciens travaux, la plupart incendiés.

selle se trouve donc déchaussé sur les deux ailes et soutenu

seulement au milieu, d'où résultent des frais- de boisage considérables et beaucoup de fissures. On exploitait par une méthode verticale, tin reste de la méthode Roucayrol (page 115). On vient de prendre le parti d'y renoncer à cause des frais de boisage qu'elle entraîne, et d'y substituer la méthode par tranches horizontales. Les tranches ont 2m,5 o. On a déjà pu prendre sur cette hauteur une surface de 60- sur i 50-, sans amener les feux

supérieurs dans les travaux. On se propose de continuer cette tranche dans toute l'étendue du champ d'exploitation, de manière à former au-dessous des anciens travaux une

sorte de barrage horizontal. Si l'on y réussit, on prendra ensuite au-dessous deux tranches superposées en mOntant, enfin on essayera de faire des étages, de quatre ou cinq tranches, par exemple. On trace le long d'une des limites du champ d'exploitation une galerie principale de roulage. On pousse, à partir de celle-ci et jusqu'à l'autre limite, des traverses espacées de iorn ; enfin, à Io- de la limite et parallèlement à elle, on mène une galerie. On a ainsi une série de piliers carrés de 8m de côté.

Pour les prendre, on remblaye les bouts des traverses compris entre la limite et la galerie secondaire tracée à 0- d'elle. A côté de chacun d'eux on prend une autre traverse de 2' de large allant à la limite. Quand elle est finie, on la remblaye, on en prend une autre à côté et ainsi de suite.

Une fois qu'on a pris, à partir de la limite, une bande large de lom, on trace une autre galerie secondaire à le de la précédente, et l'on continue ainsi jusqu'à la galerie principale.

Les étages ont 4 à 8-. On trace au haut, sur le mur, une galerie à remblai, et au bas, sons le toit, une galerie à charbon. Elles sont reliées à des plans inclinés. Si la traversée horizontale de la couche ne dépasse pas 15 ou 20", on prend, à, partir de la galerie à charbon, des traverses de 2" 00. 2rn,5o de largeur, espacées de 20m par exemple. On les mène jusqu'au mur et on les continue par des montages qui viennent percer dans la galerie à remMai ; alors on remblaye la traverse et le montage, puis on prend une autre traverse à côté et ainsi de suite. Quand on a fini la tranche, on en prend de la même manière une deuxième, puis une troisième, en s'élevant sur les remblais par une petite rampe.

Si la traversée de la couche dépasse 20, on ne peut plus opérer ainsi, à cause des difficultés de roulage, de remblayage et d'aérage qu'on rencontre. On commence par prendre sur toute la hauteur de l'étage des traverses allant du toit au mur, espacées de 50ru par exemple, et l'on remblaye. L'étage est ainsi divisé en piliers ; au milieu de chacun d'eux on trace, à partir du toit, une traverse, on la prolonge par un montage sur le mur. Quand il a percé dans le niveau supérieur, on prend, des deux côtés de la traverse, des recoupes en direction de 5m de large ; on les mène jusqu'à la limite du pilier et on les remblaye. On en prend d'autres à côté et ainsi de suite. Alors on rabat la couronne de la traverse principale en