Explication de la carte géologique du département du Tarn par M. de Boucheporn, ingénieur des mines.- Paris : Imprimerie nationale, 1848. 114 p., 22 cm. [Image 16]

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minée . La roche qui en résulte se nomme le gneiss, elle est toujours ou au moins presque toujours stratifiée, et ses strates sont parallèles à l ' orientation des lames du mica. Micaschiste.

Enfin, cette roche elle-même, le gneiss, subit encore une autre transformation , le feldspath y disparaît, quelquefois même le quartz ; en un mot le mica y devient tellement abondant, qu' il absorbe à peu près la roche tout entière : on la nomme alors micaschiste ou schiste micacé. C 'est une roche toujours feuilletée, quelquefois en feuillets contournés ; elle est toujours distinctement stratifiée et passe au schiste argileux pur (dont nous parlerons ci-après) , c'est-à-dire à un terrain incontestablement sédimentaire, par des transitions aussi graduées que le passage précédemment signalé du granit au gneiss et du gneiss au micaschiste lui-même. Opinions des anciens géologues . — Opinion plus nouvelle, métamorphisme.

Une grande partie des géologues de la fin du siècle dernier, parmi lesquels on compte de très-grands observateurs, tels que Saussure et Werner, remarquant le passage graduel entre toutes ces roches cristallines, stratifiées ou non stratifiées , et ne trouvant pas plus de difficulté à expliquer la cristallisation du granit que celle du gneiss, admettaient que tous les terrains cristallins, nommés par eux terrains primitifs, avaient été déposés par voie chimique au sein des premières eaux dans l'état même où nous les voyons . Cette opinion ne peut se soutenir aujourd'hui ; la nature même des cristaux et les phénomènes de caléfaction reconnus au voisinage du granit ne permettent plus de méconnaître l'action du feu ; cependant on avait été trop loin lorsque, peu après ces grands naturalistes, ou de leur temps même, on attribuait soit à la chaleur interne du globe, soit à la chaleur primitive de sa surface une influence exclusive sur la b