Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 191]

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APPLICATION DU SYSTÈME BOCIIKOLTZ.

de l'arc décrit par le poids oscillant doit être d'au moins 6.4io

1,15

= 6.450

on voit que ce poids

3=19.350k.

Ce minimum nécessaire a été considérablement dépassé dans le cas qui nous occupe parce que d'abord la profondeur de l'épuisement devant être doublée dans tiri temps donné, on a mis de suite un poids suffisant pour qu'on n'ait pas à l'augmenter chaque fois qu'on ajoutera une pompe, ce qui causerait de grandes difficultés, vu la disposition des maçonneries. On voulait d'ailleurs avoir de suite mine assez grande vitesse de marche, et l'on a vu précédemment que plus le poids Bochkoltz est lourd, plus la vitesse moyenne est grande.

La seule condition qui limite le poids Bochkoltz, c'est qu'il ne faut pas qu'aux extrémités de la course, son moment soit assez grand pour déterminer la mise en mouvement de l'attirail sans le secours de la machine. Cette limite est dépassée ici, le diagramme le montrera, mais pas dans une proportion qui présente d'inconvénients sérieux.

IV. Expériences. niagratounes. »Iscasslon des résultats obtenus.

Les expériences dont je vais rendre compte ont été faites sur la machine du Nord de Charleroi, le 26 mars 1872, par M. Bochkoltz lui-même, en présence de MM. Burat, professeur à l'école centrale des arts et manufactures, secrétaire du comité des houillières françaises, et ingénieur conseil du charbonnage du Nord de Charleroi, Jougneaux, directeur gérant du charbonnage, et Martin ingénieur de la maison L. A. Quillac et Compagnie. Comme la question m'intéressait, j'avais sollicité depuis longtemps l'autorisation d'assister à ces expériences, que j'ai suivies dans tous leurs

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détails grâce à l'obligeance de ces messieurs ; je suis heureux de pouvoir les en remercier ici publiquement. Les expériences ont été de deux sortes Dans les premières on a relevé une série de diagrammes pris en mettant l'appareil en communication successivement avec chacune des faces du piston.

Dans les secondes, on a mesuré, pendant un certain nombre de courses de la maîtresse-tige, les vitesses succes-

sives que prend la tige, de manière à pouvoir construire une courbe des vitesses indiquant les variations pendant uue course entière. Diagramme. Les diagrammes ont été pris avec un indicateur de Watt très-sensible, réglé avec le plus grand soin et disposé de manière à ce que les moindres mouvements du piston soient reproduits à une échelle plus grande par le crayon enregistreur. On laissait fonctionner l'indica-

teur pendant cinq levées complètes de la machine, et la régularité de marche de la machine était telle que les cinq courbes obtenues coïncidaient. Les diagrammes obtenus se résument tous dans le diagramme fig. mo de la planche VI, diagramme que j'étudierai et discuterai tout à l'heure en détail. Vitesse de descente. Les vitesses de descente ont été mesurées en pointant sur une feuille de papier portée par une planchette fixée à la tige de commande de la pompe à air, et ayant une course qui était à celle de la maîtressetige dans un rapport connu, en pointant, dis-je tous les cinquièmes de seconde le passage de la tige en face d'un

repaire fixe. On a pu arriver ainsi à avoir, pour chaque instant de la course, une série de vitesses par seconde dont on a pris la moyenne pour construire la courbe des vitesses de descente et de montée. C'est cette courbe qui est représentée par la fig. 7 de la Pl. V. Je donne ci-dessous le tableau qui résume en chiffres les résultats obtenus dans ces expériences. TOME I, 187%.

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