Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 173]

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ALTÉRATION DES EAUX SULFUREUSES

DES EAUX-BONNES.

a dans les réservoirs et les baignoires. Cette coloration est maximum, lorsqu'on a employé la moitié de l'iode nécessaire, puis elle diminue et Peau devient opaline, par suite de la précipitation du soufre. On peut rendre l'effet plus sensible en ajoutant immédiatement à l'eau la moitié de l'iode nécessaire pour la saturation ; on obtient une coloration jaune très-prononcée, et c'est seulement lorsque l'on continue à ajouter l'iode que le soufre se précipite. Ce fait indiquait bien nettement la tendance à former un bisulfure, lorsqu'une partie du soufre est progressivement mise en liberté ; que ce filt l'affinité de l'ode ou celle de l'oxygène,

les plus sulfureuses de Cauterets (César, les Espagnols), puis elle va passer précisément sur les sources de SaintLaurent, de là au sommet du Néouvielle (5,092), et enfin

qui déterminât la séparation du sodium et du soufre, le

chimique commun, qui ne se retrouve d'ailleurs dans aucune autre source sulfureuse des Pyrénées. J'ai dit que l'eau de Bonnes (source Vieille, Orteix, etc.) contenait de l'acide silicique en proportion atomique définie, par rapport au sulfure de sodium, de telle sorte que pour un équivalent de sulfure contenu, il y avait deux. équivalents de silice. Cette relation imprévue se retrouve dans les eaux de Saint-Sauveur et dans les eaux de Cauterets (César, les Espagnols) .

résultat devait être le même.

J'ai insisté à plusieurs reprises sur ce point, que les

réactions que je viens de décrire sont spéciales aux EauxBonnes. Il me paraît intéressant de montrer maintenant comment les mêmes considérations, appliquées à d'autres stations thermales qui comportent le même mode de discussion, amèneraient à des résultats différents. En même ,temps ces remarques me fourniront l'occasion de signaler un fait curieux, qui est encore sans analogue dans l'histoire des eaux minérales.

Si l'on mène par les Eaux-Bonnes une parallèle à la direction générale de la chaîne des Pyrénées (*), on obtient un des alignements les plus intéressants de cette région. En effet, cette ligne remonte fidèlement la vallée profonde du Valentin, passe au col de Tories, au pic de Gabisos ( 2. 577 mètres), au pic du Midi d'Azun, au Monne ; de là elle aboutit à Cauterets, qu'elle atteint dans le mas-

elle se termine au pied du massif de la Maladetta (*). Cette ligne coïncide ainsi, à très peu près, avec le cercle de

comparaison provisoire du système de soulèvement des Pyrénées que TOL Élie de Beaumont avait tracé par le sommet du pic de Néthou. Les trois stations d'Eaux-Bonnes, Cauterets, Saint-Sauveur sont donc situées en ligne droite sur une parallèle à la chaîne ; or, elles présentent toutes trois un caractère

St11,0 ft C

de sodium.

EaUX-TiOn nes,

Oriels..

Saint-Sauveur, , sout.ce des Hait, Cauterets, césar. Les Espagnols

SILICE.

.

RA PP°. des nombres d'équivalants.

, ,,,,,,,, des

Gra..es.

Équivalent.

0,0211 0,0215

0,440 0,441 0,147

0,0500

0,881

2,000

Filliol.

0,0500 0,0507

0,881 0,891

2,000 2,000

0,491 0,424

0 0588 0,0568

1,021 1,000

2,085 2,109

idem. Idem. Filhol et Réveil. Idem.

0,0218 0,0239 0,02.11

Equi_

analyses.

sif montagneux, situé au N.-E. du village, c'est-à-dire, dans le quartier de Peyrante, où se trouvent les sources

nombre

(*) La ligne dont je m'occupe ici doit être menée suivant la direction 0. ao à s i° N ; elle s'énrte donc de 2 à 5 degrés seulement de la direction moyenne des couches pyrénéennes qui est à 1'0.18' N.

(*) En outre; cette ligne passe exactement sur la source sulfurésodique de Frameraygues, dont il n'existe malheureusement qu'une analyse peu digne de confiance.

Pour Cauterets, le rapport est même plus voisin du 2

dans la réalité crue dans ce tableau : car les au-