Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 166]

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ALTÉRATION DES EAUX SULFUREUSES

DES EAUX-BONNES.

forte ; on devrait donc retrouver une somme plus forte que

le soufre total de la source, à moins qu'une partie du

seur ,des maçonneries. Une disposition assez simple empêche que l'eau ne séjourne même dans le tuyau qui réunit

soufre ne se fût dégagée à 'état .d'acide sulfhydrique. Or, on sait- qu'il ne se dégage point d'acide sulfhydrique en proportion appréciable, sans quoi les réservoirs et les caniveaux contiendraient certainement des croûtes et des cristaux de soufre ,qui n'ont jamais été observés aux EauxBonnes ; de plus, il faudrait admettre que cette compensation des deux erreurs a .lieu quelles -que soient les valeurs relatives de c. et de s, ce qui est contraire à toutes les lois

le griffon à la buvette : en ouvrant le robinet, on reçoit immédiatement l'eau courante. L'eau de la source Vieille ne contient ait griffon que du monosulfure de sodium, avec des traces de sulfure de calcium ; elle ne renferme point de silicates ou de carbonates alcalins en proportion appréciable. A la buvette, on peut presque toujours, à l'aide des liqueurs décimes, déceler la présence de faibles quantilés de silicate et; d'hyposulfite de

de la probabilité (*)

soude.

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Je n'ai pas l'intention de donner ici une énumération fastidieuse de résultats numériques ; mais je choisirai quelques exemples qui montreront comrnent-cette loi se vérifie dans des conditions très-diverses. Je montrerai aussi comment j'ai pu, à l'aide de cette loi, déterminer la composition réelle d'un bain préparé, problème beaucoup plus difficile et en même temps plus utile pour le médecin. Mais avant d'arriver aux chiffres, il est nécessaire de donner quelques indications sur les sources essayées et sur

l'installation des réservoirs.; sans cela, l'intelligence des résultats resterait incomplète. Mes expériences ont porté sur la source Vieille et sur la source a'En-Bas. La première, captée dans de bonnes conditions, alimente la célèbre buvette de l'établissement. Elle offre, au robinet, une composition sensiblement identique à

celle qu'elle a à son griffon. La buvette est placée devant la source même, et n'en est guère séparée que par l'épais(-.-) On pourrait encore objecter que l'eau peut contenir un peu de sulfite, si l'on suppose une partie du soufre à l'état de mono-

sulfure. Ce qui revient à diminuer la valeur de X; mais outre la supposition impossible de la compensation permanente des erreurs, cette objection mérite à peine qu'on s'y arrête ; car on ne peut raisonnablement admettre qu'une partie du soufre soit arrivée à un état d'oxydation aussi avancé, tandis qu'une autre partie reste sous la forme d'un sel éminemment oxydable.

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Le pétillement que l'on 'observe à la surface de l'eau au .moment où l'on reçoit l'eau dans un verre est dû à un dé-

gagement de gaz azote qui entraîne avec lui des traces d'acide sulfhydrique. Quelque minimes que soient ces traces, elles suffisent à communiquer à l'eau une odeur sulfureuse qui disparaît quand le -pétillement a cessé. Les buveurs se .figurent généralement qu'avec son odeur l'eau perd ses propriétés les plus essentielles, qu'elle est évaporée. Cependant l'analyse la plus minutieuse ne permet de reconnaître aucune différence entre les titres sulfhydromé-

triques pris avant et après le dégagement du gaz. Il est bien difficile de supposer qu'une quantité d'acide sulfhydrique inférieure à un quarantième de milligramme par litre ne soit pas sans influence. La quantité de monosulture par litre n'est pas tout à fait constante ; elle offre de légères variations qui paraissent suivre le cours des saisons. Mes observations n'ont pas porté sur une période assez longue pour que je puisse leur assigner une lei. Les valeurs extrêmes que j'ai observées à la source Vieille, sont pour le soufre og,0084 et os,0090, soit pour le monosulthre de sodium og,o2o5 à og,o219. M. Filhol ,a adopté dans son analyse og,0088 de soufre et 0,02 15 pour le sulfure, ces chiffres représentent assez bien l'état moyen de la source. Les autres sources